Tunisie : l’exécutif détaille les contours de sa relance de l’investissement

Les 29 et 30 novembre se tiendra à Tunis la conférence « Tunisia 2020 », une rencontre internationale sur l’investissement, un événement majeur pour le devenir de l’économie du pays. Une première rencontre avec les médias qui s’est tenue jeudi précise les objectifs de la Tunisie.

Place du 14 janvier, au centre-ville de Tunis. © ziedkammoun/Pixabay

Place du 14 janvier, au centre-ville de Tunis. © ziedkammoun/Pixabay

Publié le 16 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Les organisateurs le disent sans détour. L’objectif de de la conférence « Tunisia 2020″* est de capter les Investissements directs étrangers (IDE), devenus rares en Tunisie, et d’apporter un soutien au plan de développement 2016-2020.

C’est ce qu’a encore répété Mourad Fradi, associé du cabinet Mazars et spécialiste de l’accompagnement d’entreprise à l’international et co-commissaire de l’événement, le 15 septembre en conférence de presse. Et c’est le principal défi de cette opération, dont le coût d’organisation est estimé à 4,5 millions de dinars (1,8 million d’euros).

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Une nouvelle image auprès des investisseurs

Pour ce faire, le pays entreprend de restaurer auprès des bailleurs de fonds une image qui s’est considérablement dégradée depuis le soulèvement de 2011.

Si l’instabilité politique et sécuritaire et l’absence de trêve sociale ont largement contribué à faire sortir le pays des radars des investisseurs, la Tunisie se réclame désormais de sa vitalité démocratie cinq ans après sa révolution.

Un atout que les organisateurs mettent en avant au même titre que le retour à un climat économique plus serein, ont en substance plaidé Moncef Baati, conseiller auprès du ministère des Affaires étrangères, et Khalil Laabidi, le directeur général de la FIPA (Foreign Investment Promotion Agency), l’Agence de promotion de l’investissement extérieur.

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Ces derniers plaident pour une synergie d’affaires entre la Tunisie et l’étranger, tout particulièrement en démultipliant les partenariats public-privé pour faire de son territoire une destination d’investissement et un hub économique.

Objectif : 24% du PIB d’ici 2020

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Dans cette perspective, la Tunisie présentera aux 800 participants attendus son plan de développement 2016-2020, dont l’exécutif avait déjà dévoilé les grandes lignes en juin.

Bonne gouvernance, réforme administrative et lutte contre la corruption, économie verte… sont au cœur de ce projet avec l’ambition de porter le rythme de croissance annuel moyen du PIB du pays à +4 % annuels, contre +1,5 % par an entre 2011 et 2015.

À l’appui de cette ambition, le gouvernement tunisien veut mettre sur la table une série de projets structurants en quête d’investisseurs avec pour ambition de relever à 24 % du PIB la part de l’investissement en 2020, contre les 19,4 % atteints en 2014 selon la Banque centrale.

En attendant, la Tunisie accélère le pas. Le pays prépare en effet les décrets d’application des lois, notamment celle sur le partenariat public-privé adoptée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en fin d’année dernière. L’ARP doit également adopter sous peu un nouveau Code d’investissements.

*« Tunisia 2020 » est organisée par le ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, en coopération avec le ministère des Affaires étrangères et sous le haut patronage de la présidence de la République.

L’organisation de cette campagne a été confiée à un consortium regroupant la banque d’affaires française Arjil et Associés, le bureau d’études tunisien COMETE Engineering et Africa Communication Events, filiale événementielle du groupe média Jeune Afrique.

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