Télécommunications : « Maroc Telecom a démontré ses capacités à l’international »

Binta Drave, analyste chez Exotix, analyse pour « Jeune Afrique » les challenges auxquels est confronté Maroc Telecom suite à l’acquisition de six filiales d’Etisalat en Afrique subsaharienne.

Binta Drave est analyste chez Exotic. DR

Binta Drave est analyste chez Exotic. DR

Publié le 28 janvier 2015 Lecture : 1 minute.

Avec l’acquisition des actifs d’Etisalat (marque Moov) dans six pays d’Afrique subsaharienne (Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Niger, Centrafrique et Gabon), Maroc Télécom va devenir un acteur véritablement panafricain, dénombrant dix opérations au total sur le continent.

L’initiative devrait s’avérer gagnante. D’abord, le prix est intéressant : 650 millions de dollars (561,2 millions d’euros), c’est à peu près ce que Maroc Télécom aurait payé pour des licences dans ces six pays.

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Succès

Ensuite, le groupe marocain a fait ses preuves en matière d’expansion en Afrique subsaharienne francophone et devrait répéter les succès qu’il a connus en Mauritanie, au Mali, au Burkina et au Gabon, pays dans lesquels il a investi massivement. Les opérations internationales ont vu leur marge d’Ebitda passer de 32 % en 2009 à 50 % en 2013. La croissance du chiffre d’affaires a également été forte (12 % en moyenne) ces cinq dernières années.

Maroc Maroc <span class=Telecom JA2820p065 info" title="Cliquez sur l'image." class="caption" style="margin: 4px; border: 0px solid #000000; float: right;" />Pour arriver à ce résultat, le groupe s’est concentré – comme dans son pays d’origine – sur le contrôle et l’efficacité des coûts, ainsi que sur l’investissement dans les infrastructures afin d’offrir le meilleur réseau et se permettre ainsi de maintenir des tarifs de communication de 10 % à 20 % supérieurs à ceux de ses pairs, tout en offrant des tarifs promotionnels spécifiques.

Excepté au Bénin, où Moov est leader, les compagnies de télécommunications concernées sont toutes en position de challenger et donc susceptibles de prendre des parts de marché aux acteurs existants. Dans toutes ses opérations internationales, à l’exception de Mauritel, où l’accent était porté sur le maintien des parts de marché et l’augmentation de l’Arpu [chiffre d’affaires moyen par client], le groupe marocain a gagné des parts de marchés.

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