Abebe Aemro Sélassié nommé directeur Afrique du FMI
Christine Lagarde a annoncé jeudi qu’Abebe Aemro Sélassié allait succéder à Antoinette Sayeh à la tête du département africain du Fonds monétaire international. Il prendra ses nouvelles fonctions le 19 septembre.
Il sera le « Monsieur Afrique » du Fonds monétaire international. L’Éthiopien Abebe Aemro Sélassié, actuel directeur adjoint du département africain du FMI, va succéder à son actuelle patronne, la Libérienne Antoinette Sayeh, à la tête de ce bureau le 19 septembre prochain.
Des grandes écoles britanniques aux bureaux du FMI
Christine Lagarde, la directrice de l’institution internationale, a affirmé toute sa confiance en ce technocrate, passé par les plus grandes universités britanniques (City of London Polytechnic, London School of Economics) avant de travailler dans le privé, auprès de différents gouvernements, puis au FMI.
Avant d’intégrer le Fonds monétaire international, Abebe Aemro Sélassié a en effet commencé sa carrière dans le groupe privé Economist Intelligence Unit, le centre de recherche de The Economist, rédigeant rapport et analyses sur l’état de santé économique et financier de différents États. Il s’est ensuite rapproché de la sphère politique en devenant conseiller économique de la présidence éthiopienne.
Appuyé par Christine Lagarde
Ces expériences lui ont permis de rejoindre le FMI, où il a suivi les questions des dettes souveraines, entre la Turquie, le Portugal ou encore la Pologne. Suffisant pour que Christine Lagarde le promeuve à ce poste : « J’ai eu l’occasion de travailler avec Abebe au cours des cinq dernières années et j’ai été frappée par son bon sens, son intégrité et son attachement au travail d’équipe », a déclaré la Française pour justifier cette nomination.
Abebeb Aemro Sélassié était jusqu’à présent directeur adjoint du Département Afrique du FMI. Dans ces fonctions, il a été représentant résident principal en Ouganda et chef de mission pour l’Afrique du Sud. Il est également intervenu en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Kenya, au Burkina Faso, et encore en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone pour pallier le trou d’air économique engendré par l’épidémie Ebola dans ces trois pays.
Malgré quelques satisfactions, comme la croissance et les bonnes perspectives sénégalaises, Abebeb Aemro Sélassié aura fort à faire dans un contexte gobal plutôt morose, marqué par un fort ralentissement de la croissance du continent dans son ensemble. Ainsi en juillet, le FMI a drastiquement réduit sa prévision de croissance en Afrique subsaharienne ramenée à +1,6 % contre un taux de +3 % évoqué en avril.
De même, devra-t-il gérer les sollicitations croissantes des États africains très tributaires des exportations de matières premières, durement affectés par la conjoncture.
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