Côte d’Ivoire : l’ivoirien Starenergie annonce le début de la construction de la centrale électrique de Songon

Soutenue financièrement par la Chine, l’usine de Songon, d’une capacité de 372 mégawatts, doit permettre à la Côte d’Ivoire de répondre à des besoins en électricité en hausse.

Publié le 16 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Kouassi Richard Amon, PDG de l’ivoirien Starenergie 2073, a annoncé le lancement officiel des travaux de construction de la future centrale électrique de Songon, rapporte Reuters vendredi.

D’une capacité de 372 mégawatts (MW) — contre une capacité totale ivoirienne installée de 1 421 MW au 1er janvier 2013 selon la Société des énergies de Côte d’Ivoire —, cette usine se situera près de la cité gazière de Jacqueville, à une trentaine de kilomètres d’Abidjan, la capitale économique du pays.

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Elle devrait commencer à fournir de l’électricité fin 2018, grâce notamment au soutien financier de China Construction Bank (CCB), présente sur le continent africain depuis 2000 avec l’ouverture d’un bureau en Afrique du Sud.

Cette institution chinoise, la deuxième plus grande entreprise au monde selon le magazine Forbes, a injecté 75% des quelque 500 millions d’euros nécessaires à la construction de la centrale.

Les 25% restants ont été mis sur la table par Starenergie 2073, en charge du projet, et d’autres entreprises telles que General Electric.

Le géant américain a ouvert un bureau à Abidjan au début de l’année, son premier en Afrique de l’Ouest francophone. Elle annonçait alors son intention de fournir la moitié des turbines de gaz des projets de centrales électriques en Côte d’Ivoire au cours des quatre prochaines années, dans le cadre des projets menés par l’américain ContourGlobal avec la société ivoirienne Petroci dans le région d’Abidjan, mais aussi à Songon.

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La future usine de Songon comprendra deux turbines à vapeur d’une capacité de 126 MW chacune et une troisième, à vapeur, de 120 MW. Les travaux seront assurés par une autre compagnie chinoise, China Energy Engineering Corporation (CEEC).

Imbroglio

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Un autre groupe américain, Endeavor Energy, d’abord associé au projet depuis 2015, avait vu son partenariat avec Starenergie 2073 rompu en janvier 2016.

Joachim Bilé-Aka, avocat d’Endeavor, expliquait alors que son client n’avait pas été informé de cette rupture et que la compagnie américaine avait appris dans la presse la signature du contrat avec le chinois CEEC.

Starenergie 2073 lui avait pourtant notifié la fin du partenariat dès le début de l’année, ainsi que Kouassi Richard Amon le rappelait dans un courrier à Jeune Afrique le 29 août 2016.

Mais Sean Long, PDG d’Endeavor, affirmait en août toujours détenir la majorité de Songon « grâce à notre coentreprise avec Starenergie 2073 et ses actionnaires ». Des arguments que l’entreprise ivoirienne rejette : elle reste la seule société de projet et Endeavor, selon elle, ne dispose d’aucune part de capital.

Forte croissance

La Côte d’Ivoire, qui a retrouvé en 2015 une croissance à 8,5% selon les chiffres du FMI après des années de crise politique, voit ses besoins en électricité augmenter. Le pays exporte déjà son électricité à destination de ses voisins, le Burkina Faso, le Ghana, le Liberia ou le Mali et même plus loin, vers le Togo et le Bénin. Mais avec une demande en hausse de 10% par an, le gouvernement ivoirien souhaite doubler la production intérieure pour atteindre les 4 922 MW de capacité installées en 2030.

Dans le classement des banques chinoises, China Construction Bank occupe la seconde place. Détenue en partie par l’État chinois qui la finance via un fonds d’investissements, elle a annoncé en 2015 un bénéfice net de 228,15 milliards de yuans (31,2 milliards d’euros), en hausse de 0,14%.

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