Gabon : l’envoi d’observateurs de l’Union africaine auprès de la Cour constitutionnelle en suspens

Près de trois semaines après le début de la crise postélectorale au Gabon, l’Union africaine (UA) a réaffirmé lundi son souhait d’envoyer un panel d’experts auprès de la Cour constitutionnelle. Les modalités d’envoi des juristes de l’UA doivent être présentées mardi aux autorités gabonaises.

Des restes de barricades à Libreville, au Gabon, le 1er septembre 2016. © Joel Bouopda/AP/SIPA

Des restes de barricades à Libreville, au Gabon, le 1er septembre 2016. © Joel Bouopda/AP/SIPA

Publié le 20 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

Le calendrier est serré : selon la Constitution, l’instance doit valider ou rejeter les recours déposés par l’équipe de Jean Ping d’ici vendredi 23 septembre.

« Assister la Cour constitutionnelle »

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Un verdict décisif, pour lequel l’Union africaine souhaite dépêcher à Libreville une équipe de juristes. Objectif : « assister la Cour constitutionnelle du Gabon, selon les modalités qui seront définies d’un commun accord », précise une décision adoptée par l’UA le 13 septembre.

Mais une semaine plus tard, le sujet était toujours en discussion lundi 19 septembre à Addis-Abeba. À trois jours de la date butoir, les modalités de déploiement des juristes de l’UA doivent encore être présentées aux autorités gabonaises ce mardi 20 septembre, fait savoir l’Union Africaine, dont la médiation des chefs d’État à Libreville avait été reportée sine die le 8 septembre.

Incertitude et scepticisme

« Il est normal que notre organisation continentale s’occupe des affaires du Gabon, et tout acte de bonne volonté est le bienvenu. Mais la nature de la crise que nous connaissons est éminemment politique », avance l’opposant et ancien Premier ministre Casimir Oyé Mba, pas certain qu’une équipe de juriste suffise à résoudre le litige électoral.

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Si le gouvernement a souligné que ce panel d’experts serait le bienvenu à Libreville, leur présence lors des débats décisifs de la Cour est incertaine.  « Les délibérations sont réservées aux personnes assermentées », assure le porte-parole du gouvernement gabonais, Alain-Claude Bilie By Nze.

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