Maroc : les islamistes de Justice et Bienfaisance appellent à boycotter les législatives

La principale mouvance islamiste du Maroc, « Justice et Bienfaisance », a appelé au boycott des législatives d’octobre qui ne servent selon elle qu’à perpétuer « le despotisme ».

Un soutien de la mouvance « Justice et Bienfaisance », lors d’une manifestation à Casablanca, le 15 janvier 2006. © ABDELHAK SENNA:AFP

Un soutien de la mouvance « Justice et Bienfaisance », lors d’une manifestation à Casablanca, le 15 janvier 2006. © ABDELHAK SENNA:AFP

Publié le 19 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

Interdit mais toléré, « Al Adl wal Ihsane » (Justice et Bienfaisance) est un mouvement très actif socialement dans les quartiers populaires, considéré par de nombreux observateurs comme le plus important courant islamiste au Maroc. Dans une déclaration sur son site officiel, le groupe affirme que les élections à venir « ne sont pas différentes des précédentes » et qu’elles « embellissent l’image du despotisme et lui permettent de se perpétuer ». Il demande la mise sur pied d’une commission indépendante chargée de modifier la Constitution afin qu’elle traduise davantage la volonté du peuple.

Ces élections sont organisées selon une Constitution qui « consacre la tyrannie », affirme le groupe, connu pour son opposition pacifique à la monarchie. Au Maroc, « les pouvoirs réels sont aux mains du palais royal et non pas aux mains du gouvernement ».

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La mouvance a été une des principales composantes du mouvement pro-réformes du 20-Février, né durant le Printemps arabe. Elle ne reconnaît pas le statut de « commandeur des croyants » du roi.

Duel serré

Le 7 octobre, une trentaine de partis politiques devraient prendre part aux élections législatives, qui s’annonce comme un duel serré entre le PJD (Parti Justice et Développement, islamiste) et les libéraux du PAM (Parti authenticité et modernité, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi).

Lors du précédent scrutin de la fin 2011 le PJD avait remporté un succès historique dans le sillage des Printemps arabes, des contestations de rue au Maroc et d’une vaste réforme constitutionnelle voulue par le roi Mohammed VI.

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