2016 pourrait être l’année la plus meurtrière pour les migrants voyageant vers l’Europe

Plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée pour se rendre en Europe en 2016, année qui sera la plus meurtrière si le nombre de personnes décédant dans des naufrages se maintient au rythme actuel, a indiqué mardi le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Des migrants subsahariens lors d’une opération de secours en Méditerranée, le 21 juillet 2016. © Santi Palacios/AP/SIPA

Des migrants subsahariens lors d’une opération de secours en Méditerranée, le 21 juillet 2016. © Santi Palacios/AP/SIPA

Publié le 21 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Le nombre de réfugiés et migrants ayant atteint les côtes européennes a dépassé la barre des 300 000 aujourd’hui », a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, William Spindler, lors d’un point de presse à Genève. Un chiffre nettement inférieur aux arrivées enregistrées durant les neuf premiers mois de 2015, qui était de 520 000, mais supérieur à celles enregistrées sur l’ensemble de l’année 2014.

Une année meurtrière

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Au total, 3 211 personnes sont mortes ou portées disparues depuis janvier. Avec ce taux, 2016 sera l’année la plus meurtrière pour la mer Méditerranée, a relevé le porte-parole du HCR.

Presque tous les migrants et réfugiés traversant la Méditerranée tentent de rejoindre la Grèce et l’Italie. En Grèce, la plupart des arrivants sont des Syriens. Les autres viennent principalement d’Afghanistan et d’Iran. Ceux qui arrivent en Italie partent quant à eux à 20% du Nigeria et à 12% d’Érythrée. Ils sont également 7% à venir de Gambie, 7% de Guinée, 7% du Soudan, 7% de Côte d’Ivoire, selon le HCR.

Plus de demandes d’asile en Italie, moins d’arrivées sur les îles grecques

Cette année, les arrivées en Italie se sont poursuivies à un rythme quasi-constant. Toutefois, les migrants sont maintenant plus nombreux à rester dans le pays, ce qui a fait doubler cette année les demandes d’asile dans le pays, a précisé William Spindler. Parallèlement, l’accord conclu en mars entre l’Union européenne et la Turquie a fait chuter les arrivées sur les îles grecques d’Égée orientale, proches des côtes turques, qui avaient explosé à plusieurs milliers par jour durant l’été 2015, quand l’Europe accueillait les populations fuyant misère et conflit, notamment les Syriens.

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Concernant le plan de relocalisation, adopté en septembre 2015, qui porte sur 160 000 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie, moins de 5 000 ont été relocalisés dans les 28 pays de l’UE, a déploré mardi le HCR.

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