Maroc : 100 personnalités appellent la dirigeante du PSU à incarner le changement
Des intellectuels et des militants de différents bords ont adressé mardi un manifeste à la dirigeante du Parti socialiste unifié (PSU) l’appelant à offrir aux Marocains une troisième voie, outre le PAM et le PJD.
Une centaine de personnalités marocaines de différents horizons ont adressé, mardi 20 septembre, une lettre ouverte à Nabila Mounib, secrétaire général du Parti socialiste unifié (PSU), l’appelant à faire de la Fédération de la gauche unifiée (FGD), dont le PSU est membre, une force du changement, capable de sortir le paysage politique marocain du clivage de fait instauré entre le Parti authenticité et modernité (PAM, opposition) et le Parti justice et développement (PJD, majorité).
Troisième voie
La lettre, parue dans le quotidien arabophone Akbar Al Yaoum, est signée par des intellectuels et des personnalités du monde de la culture et de la société civile comme l’anthropologue Abdellah Hammoudi, les avocats Abdelaziz Nouidi et Abderrahim Jamaî, l’écrivain Mohamed Berrada, les économistes Fouad Abdelmoumni et Najib Akesbi et le sociologue Abdessamad Dialmy.
Les signataires estiment que l’expérience de la FGD, une coalition de trois partis de gauche (PSU, Congrès national ittihadi et Parti de l’avant-garde), offre « une troisième voie » à ceux qui ont déserté les urnes et qui se trouvent actuellement pris « entre les forces qui disent que la réforme est possible tout en continuant à s’arranger avec les corrompus et d’autres se réclamant progressistes mais qui cautionnent l’autoritarisme sous couvert de la lutte contre le fondamentalisme religieux ».
Cercle fermé
« L’expérience des dernières années nous a montré que le Maroc n’a pas pu s’engager sur la voie de la transition démocratique et du décollage économique à cause, en premier lieu, du mélange entre pouvoir politique et pouvoir économique qui a cantonné la décision dans les mains d’un cercle fermé ».
À 56 ans, Nabila Mounib, incarne le changement, selon les signataires de ce manifeste et elle serait en mesure de fédérer atour d’elle pour donner naissance à un grand pôle progressiste, capable de redorer le blason de la gauche et d’insuffler une nouvelle dynamique à l’exercice politique. Après avoir boycotté les législatives de 2011, dans le contexte du printemps arabe, le PSU qu’elle dirige fait son come back pour les échéances du 7 octobre, en coalition avec ses alliés de la FGD, afin de « mener la bataille du changement de l’intérieur ».
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- En Algérie, le ministre Ali Aoun affaibli après l’arrestation de son fils pour cor...
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police