RD Congo : les violences ont fait au moins 32 morts lundi et mardi à Kinshasa
Selon un bilan provisoire communiqué mercredi par la police, trente-deux personnes ont été tuées lundi et mardi dans les violences entre manifestants et forces de l’ordre à Kinshasa. De son côté, l’opposition a donné un nouveau bilan de 100 morts, et de plus de 1000 blessés.
La majorité et l’opposition continuent de se renvoyer dos à dos la responsabilité des violences, et donnent des bilans différents, mais de plus en plus importants. Devant la presse, le colonel Mwana-Mputu, porte-parole de la police nationale, a annoncé mercredi qu’entre le 19 et le 20 septembre 2016, le bilan « se chiffre désormais provisoirement à 32 tués ». Les violences de mardi seraient donc les plus meurtrières depuis les émeutes ayant frappé la capitale en janvier 2015.
#RDC: 32 morts pour beaucoup par balles entre les 19 et 20 sept, nombreux pillages, armes volées (bilan prov police) pic.twitter.com/XQf7qhdUrc
— Habibou Bangré (@Habibou_Bangre) September 21, 2016
Il ajouté qu’un commissariat et douze sous-commissariats ont été pillés et incendiés mardi, qualifiant à plusieurs reprises « d’insurgés » les civils ayant commis des violences. « La police nationale a été appuyée par des éléments de l’armée (FARDC) pour arrêter les actes de pillages et de vandalisme, a-t-il poursuivit, affirmant que les forces de l’ordre avaient dû faire face à plusieurs reprises à des émeutiers armés de kalachnikov, les fusils habituellement utilisés par les forces de l’ordre.
L’UDPS accuse le gouvernement
L’opposition a elle aussi parlé à la presse, par la voix de Jean-Marc Kabund-a Kabund, le secrétaire général de l’UDPS, le parti d‘Etienne Thisekedi. Pour le mouvement, qui avait appelé à manifester mardi, le bilan est de 100 morts, de 1000 blessés et de plus de 2500 personnes arrêtées dans tout le pays. L’UDPS affirme tenir pour responsables » le pouvoir de Joseph Kabila en général », ainsi qu’entre autres, le ministre de l’intérieur Evariste Boshab.
Mardi, les kinois étaient sortis en nombre dans les rues de la capitale à l’appel de plusieurs partis d’opposition, pour marquer la limite constitutionnelle de la convocation des élections présidentielles, 90 jours avant la fin légale du mandat de Joseph Kabila. Mais suite à des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, la manifestation a été annulée par les autorités et dispersée avant même d’avoir commencé.
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