Cameroun : trois civils tués dans un attentat-suicide dans l’Extrême-Nord
Trois civils ont été tués mercredi soir dans un attentat-suicide perpétré dans une localité de l’Extrême-Nord du Cameroun, cible d’attaques récurrentes attribuées aux islamistes nigérians de Boko Haram, a appris l’AFP de sources concordantes.
L’attentat s’est produit vers 20H00 (19H00 GMT) dans la localité de Djakana, faisant « quatre morts, le kamikaze compris, et des blessés dont un dans un état critique », selon une source proche des autorités régionales. Ce bilan a été confirmé à l’AFP par une source sécuritaire.
Le kamikaze visait la ville de Mora, située à quelques kilomètres de Djakana, où il projetait de se faire exploser jeudi, jour de marché, a rapporté la source proche des autorités. Alors qu’il transitait dans la nuit par Djakana, « il a été repéré par un membre du comité de vigilance de Djakana qui a tenté de le neutraliser », provoquant l’explosion, a-t-elle précisé. De même source, le membre du comité de vigilance a succombé à ses blessures lors de son transfert à l’hôpital.
Baisse de la fréquence des attentats
Djakana se trouve à environ cinq kilomètres de la frontière nigériane. Cette localité a été à plusieurs reprises le théâtre d’attaques portant la marque de Boko Haram qui a fait allégeance à organisation de l’État islamique. Le 30 juin, onze personnes y avaient été tuées dans un attentat-suicide.
Plusieurs autres zones de l’Extrême-Nord du Cameroun frontalier du Nigeria sont régulièrement la cible d’attaques similaires. C’est notamment le cas de Mora où trois autre civils ont péri le 21 août dans un attentat-suicide. Depuis, les populations vivent dans la crainte de nouvelles attaques, même si la fréquence des attentats a baissé depuis quelques mois.
Les pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun) auxquels s’est joint le Bénin, ont formé une force régionale contre ces jihadistes nigérians. Les armées de la région ont infligé de sérieux revers à Boko Haram, contraint d’abandonner certains de ses bastions nigérians. Mais le groupe a continué de multiplier les attentats-suicides meurtriers et s’est retranché dans des zones difficiles d’accès, comme les îles du lac Tchad, ou la forêt de Sambisa, à la frontière camerouno-nigériane.
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