Égypte : Orange, Vodafone et Etisalat font l’impasse sur la 4G
La filiale du groupe français en Égypte a renoncé à acheter une licence 4G proposée par le régulateur national des télécoms, a-t-elle fait savoir jeudi. Les deux autres leaders du marché, le britannique Vodafone et l’émirati Etisalat, ne se sont pas manifestés non plus alors que le dépôt des candidatures arrivait à son terme.
Orange Egypt, la filiale du groupe télécom français, a décidé de renoncer à se porter candidate pour la licence de quatrième génération (4G) proposée par le régulateur égyptien des télécoms. L’opérateur, qui s’appelait encore Mobinil jusqu’en mars dernier, a pris cette décision « à la lumière des conditions actuelles », comme il l’a annoncé dans un communiqué de presse repris par Reuters.
L’Égypte vend quatre licences 4G dans le cadre d’une réforme du secteur des télécoms. Or, si le gouvernement a annoncé privilégier les trois opérateurs déjà établis, le français Orange, l’émirati Etisalat et le britannique Vodafone, aucun d’entre eux n’avait répondu à l’appel d’offre ce 22 septembre, date limite de dépôt des candidatures, toujours selon plusieurs sources interrogées par Reuters.
Seul Telecom Egypt, l’opérateur historique qui détient le monopole sur les lignes fixes, a déclaré avoir acquis une licence 4G le mois dernier pour la somme de 7 milliards de livres égyptiennes (714 millions d’euros).
Cette acquisition devrait lui permettre d’entrer pour la toute première fois sur le marché des téléphones portables. Le patron du groupe français Stéphane Richard s’était montré hostile à cette attribution, faisant remarquer en mars dernier au Premier ministre Sherif Ismail qu’en Europe, l’heure était plutôt à la concentration.
Premier marché pour Orange
Le gouvernement égyptien a prévenu qu’il envisagerait de lancer un appel d’offre international au cas où aucun des opérateurs déjà en activité sur son sol ne répondrait présent à la vente des licences 4G. D’autres acteurs du marché tels que China Telecom, Saudi Telecom ou encore Lebara Mobile, basé à Londres mais destiné à une clientèle issue de l’immigration, se sont d’ores et déjà montrés intéressés.
En Égypte, Orange (1,25 milliard d’euros de chiffres d’affaires en 2015) détient environ 34% du marché, juste devant Etisalat (30%). Mais Vodafone (36%) domine la compétition et possède les clients à plus forte valeur ajoutée.
Présent dans le pays dès 1998, le groupe français y compte plus de 33 millions de clients mobile et environ 350 000 clients dans l’Internet fixe (adsl). Si Orange est implanté dans 28 pays dans le monde, dont 19 en Afrique, l’Égypte représente son premier marché en nombre d’utilisateurs mobile devant la France.
Par ailleurs, pour poursuivre son expansion, Orange souhaite réaliser une augmentation de capital de sa filiale locale. Cette opération doit être décidée à la fin de cette année par Stéphane Richard et le comité exécutif d’Orange en fonction de la conjoncture économique locale.
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