RD Congo : le bilan des affrontements de Kananga réévalué à « une centaine de morts »

Après les affrontements qui ont éclaté entre jeudi et vendredi entre les forces de sécurité et certains habitants de Kananga, dans le centre du pays, pour le contrôle de l’aéroport, le bilan s’est alourdi ces derniers jours. Une centaine de personnes au moins auraient été tuées, selon des sources concordantes.

Les éléments des Forces armées de la RD Congo en séance de briefing, dans l’est du pays. © Alain Wandimoyi/Monusco

Les éléments des Forces armées de la RD Congo en séance de briefing, dans l’est du pays. © Alain Wandimoyi/Monusco

Publié le 25 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Jour après jour, le bilan ne cesse de s’alourdir à Kananga. Dans cette ville du centre de la République Démocratique du Congo, où les partisans d’un chef coutumier tué au mois d’août dernier affrontaient les forces de sécurité pour s’emparer de l’aéroport dans la nuit de jeudi à vendredi, une centaine de personnes au moins, dont huit militaires, ont été tuées.

Cette information a été divulguée vendredi sous couvert de l’anonymat par un membre du cabinet du gouverneur de la province du Kasaï-Central, dont Kananga est la capitale. Cette même source avait fait déjà fait état d’un premier bilan de « 40 assaillants miliciens et 7 militaires tués » plus tôt dans la journée.

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40 morts jeudi et 60 vendredi

Parmi ces cent morts, une quarantaine d’assaillants partisans du chef Kamwena Nsapuont ont en effet été tués jeudi. La journée de vendredi s’est avérée plus meurtrière encore, avec la mort d’une soixantaine de ces partisans, a affirmé un prêtre de l’archidiocèse de Kananga, confirmant les informations données par la première source.

Un autre religieux de Kananga estime à « plus de cent corps entassés les uns sur les autres sous forme de monticule », le nombre de corps qu’il a « vus au loin » près de l’aéroport. Il ajoute que de nombreux chrétiens qui ont fui la zone lui « ont dit la même chose ». Le gouverneur du Kasaï central ne s’est pas exprimé sur le sujet, refusant de donner un bilan chiffré de ces affrontements.

Le vice-Premier ministre de l’Intérieur dépêché sur place

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La gravité de la situation a poussé « le président de la République à dépêcher le vice-Premier ministre de l’Intérieur à Kananga depuis samedi pour comprendre pourquoi il y a eu autant de personnes tuées dans cette opération », a déclaré une source gouvernementale.

Le calme est revenu à Kananga depuis vendredi en fin d’après-midi, selon plusieurs témoins. Jeudi, les partisans du chef Kamwena Nsapu avaient attaqué l’aéroport de Kananga et en avaient pris le contrôle « au moins pendant plusieurs heures vendredi », tuant une hôtesse de la compagnie aérienne nationale Congo Airways, avant d’en être délogés par les forces de sécurité venues en renfort de la ville voisine de Mbuji-Mayi.

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