Des experts de l’ONU estiment que les États-Unis devraient dédommager les descendants d’esclaves
Le groupe de travail de l’ONU chargé des peuples de descendance africaine a estimé mardi que les États-Unis devraient dédommager les descendants d’esclaves pour ce « terrorisme racial » perpétré des décennies durant.
![Fers d’esclave. © Antoinetav/CC/Wikimedia Commons](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/05/09/1024px-fers_esclave-e1474983842386.jpg)
Fers d’esclave. © Antoinetav/CC/Wikimedia Commons
Violences policières, regain des tensions raciales, la question de la place des Afro-Américains dans la société américaine est un des sujets brûlants du moment. En déclarant mardi 27 septembre que les États-Unis devraient dédommager les descendants d’esclaves, le groupe d’experts de l’ONU chargé des peuples d’ascendance africaine a relancé un peu plus la polémique.
« Il n’y a pas d’engagement » de la part des États-Unis
Selon eux, la question du passé esclavagiste, qu’ils qualifient de « terrorisme racial », n’est toujours pas réglée outre-Atlantique. À l’occasion du Conseil des Droits de l’homme qui se tenait mardi 27 septembre à Genève, le groupe de travail a donc estimé que le pays devait s’attaquer à l’héritage irrésolu « de l’histoire coloniale, de l’esclavage, de la subordination et de la ségrégation raciales, du terrorisme racial et des inégalités raciales ».
« Il n’y a pas eu de réel engagement pour dédommager et apporter la vérité et la réconciliation aux descendants des Africains », a déclaré le représentant de ce groupe de travail, Ricardo Sunga. Ce dernier a esquissé plusieurs pistes de réparations pour le gouvernement américain : il considère que les États-Unis pourraient présenter des « éléments d’excuses » ou une forme « d’allègement de dette » pour les descendants d’esclaves, sans plus préciser sa pensée.
« Afrophobie » américaine
Alors que se tenait hier le premier débat télévisé entre Hillary Clinton et Donald Trump, Ricardo Sunga a également taclé le candidat républicain à la Maison blanche, faisant part de son inquiétude suscitée par les « discours de haine, la xénophobie et l’afrophobie » qui sont « en hausse » aux États-Unis.
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