Des experts de l’ONU estiment que les États-Unis devraient dédommager les descendants d’esclaves

Le groupe de travail de l’ONU chargé des peuples de descendance africaine a estimé mardi que les États-Unis devraient dédommager les descendants d’esclaves pour ce « terrorisme racial » perpétré des décennies durant.

Fers d’esclave. © Antoinetav/CC/Wikimedia Commons

Fers d’esclave. © Antoinetav/CC/Wikimedia Commons

Publié le 27 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

Violences policières, regain des tensions raciales, la question de la place des Afro-Américains dans la société américaine est un des sujets brûlants du moment. En déclarant mardi 27 septembre que les États-Unis devraient dédommager les descendants d’esclaves, le groupe d’experts de l’ONU chargé des peuples d’ascendance africaine a relancé un peu plus la polémique.

« Il n’y a pas d’engagement » de la part des États-Unis

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Selon eux, la question du passé esclavagiste, qu’ils qualifient de « terrorisme racial », n’est toujours pas réglée outre-Atlantique. À l’occasion du Conseil des Droits de l’homme qui se tenait mardi 27 septembre à Genève, le groupe de travail a donc estimé que le pays devait s’attaquer à l’héritage irrésolu « de l’histoire coloniale, de l’esclavage, de la subordination et de la ségrégation raciales, du terrorisme racial et des inégalités raciales ».

« Il n’y a pas eu de réel engagement pour dédommager et apporter la vérité et la réconciliation aux descendants des Africains », a déclaré le représentant de ce groupe de travail, Ricardo Sunga. Ce dernier a esquissé plusieurs pistes de réparations pour le gouvernement américain : il considère que les États-Unis pourraient présenter des « éléments d’excuses » ou une forme « d’allègement de dette » pour les descendants d’esclaves, sans plus préciser sa pensée.

« Afrophobie » américaine

Alors que se tenait hier le premier débat télévisé entre Hillary Clinton et Donald Trump, Ricardo Sunga a également taclé le candidat républicain à la Maison blanche, faisant part de son inquiétude suscitée par les « discours de haine, la xénophobie et l’afrophobie » qui sont « en hausse » aux États-Unis.

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