Bières : les actionnaires d’AB Inbev et de SABMiller approuvent leur fusion
Les actionnaires du leader mondial belgo-brésilien et du brasseur né en Afrique du Sud et devenu n°2 de ce secteur ont voté en faveur de leur rapprochement ce mercredi matin. Une transaction historique à 79 milliards de livres qui ouvrent à AB Inbev, en grand, les portes de l’Afrique.
Un an après en avoir accepté mutuellement le principe, le méga rapprochement dans le secteur de la bière entre le brasseur belgo-brésilien Anheuser-Busch InBev (AB Inbev) et l’anglo-sud africain SABMiller passe le stade de l’approbation des actionnaires ce mercredi.
Anheuser-Busch InBev a annoncé, dès mercredi matin dans un communiqué, le vote favorable de ses actionnaires concernant le rachat de l’anglo-sud africain SABMiller. Ce dernier lui a emboîté le pas deux heures plus tard.
Le rapprochement réunira des marques aussi célèbres que Stella Artois, Corona, Budweiser, Grolsch ou Pilsner Urquell au sein d’un même groupe, qui conservera le nom Anheuser-Busch InBev.
« Nous sommes heureux que le vote de nos actionnaires nous permette de franchir une étape supplémentaire vers le regroupement de nos sociétés, de nos équipes, de notre héritage fort et de notre passion pour le brassage, a déclaré le CEO d’Ab Inbev Carlos Brito à l’issue du vote. Nous sommes engagés à stimuler une croissance à long terme et à créer de la valeur pour l’ensemble de nos partenaires. »
Le français Castel détenteur de 20% des activités africaines de SABMiller
Le français Castel, leader de la bière en Afrique francophone et actionnaire à 20% du holding regroupant les activités africaines de SABMiller, figure parmi ces partenaires sur le continent. En août, Carlos Brito avait salué ce partenariat, évoquant une relation solide qu’il souhaitait développer une fois la fusion réalisée.
Le rapprochement devrait être finalisé le 10 octobre. Le montant déboursé par le numéro un mondial avait été relevé au cours de l’été à 79 milliards de livres (103 milliards de dollars) pour atténuer les effets du Brexit, qui avait fait plonger la livre sterling.
Avec ce rachat AB Inbev s’offre une forte implantation en Afrique, où il était absent, au prix de cessions réclamées par les autorités de la concurrence sur les marchés américains, européens et asiatiques.
Avec, en Afrique uniquement, 7,5 milliards de dollars (6,1 milliards d’euros) de revenus, 28 brasseries, près de 25 000 employés et 46,8 millions d’hectolitres de bière vendus par an, SABMiller apporte à AB Inbev sur un plateau le rang de numéro un africain. Sans oublier une présence directe dans 17 pays et, via ses coentreprises avec Castel et sa participation dans Delta Corporation au Zimbabwe, dans 21 autres.
De Dakar à Lubumbashi
Ab Inbev n’a pas toujours été absent en Afrique. Le belge Interbrew, l’une des sociétés à l’origine du groupe, a déjà été actif sur le continent : au Katanga, avec la Brasimba ; au Sénégal, avec Sibras ; ou en Centrafrique, avec Mocaf. Trois entités revendues dans les années 1990 à Castel.
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