Carburants toxiques : la Ligue sénégalaise des droits humains porte plainte

La Ligue sénégalaise des droits humains a porté plainte lundi dans le cadre de l’affaire des carburants toxiques fournis aux pays africains. Ce scandale dit du « sale diesel » avait été révélé par l’ONG suisse Public Eye le 16 septembre dernier.

Station essence à Yaoundé (Cameroun). © Vincent Fournier/Jeune Afrique/JA

Station essence à Yaoundé (Cameroun). © Vincent Fournier/Jeune Afrique/JA

Publié le 29 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

La publication du rapport avait fait couler beaucoup d’encre en Afrique comme en Suisse. Quand, le 16 septembre dernier, l’ONG Public Eye a communiqué les détails de son enquête minutieuse menée sur les fournisseurs suisses de gasoil qui exportent en Afrique, les chiffres avaient de quoi alarmer. Selon le rapport, le carburant vendu sur le continent peut contenir « jusqu’à 378 fois plus de soufre que la teneur autorisée sur le plan International », sans compter « d’autres substances très nocives comme du benzène et des aromatiques polycycliques à des niveaux également interdits par les normes internationales ». De quoi susciter des réactions.

Poursuivre les complices, actifs ou passifs

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Ce constat sans appel a donc poussé la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) à porter plainte et à se constituer partie civile lundi 26 septembre. Dans un courrier adressé au juge, la ligue exige deux choses de la justice : qu’elle poursuive les responsables de ce commerce dangereux pour la santé des consommateurs, mais aussi les complices, actifs ou passifs, qui auraient laissé se développer ce trafic sans rien dénoncer.

Des gouvernements discrets

La lettre adressée à la justice demande des réparations pour la population, soulignant que ce « trafic » a un coût potentiel très lourd au Sénégal : « la santé de millions d’individus ». Malgré la révélation d’un enjeu de santé d’une telle ampleur, les gouvernements des pays concernés se sont pourtant faits discrets jusque-là. En déposant plainte, la Ligue sénégalaise des droits humains relancera peut-être le débat autour du scandale du « sale diesel ».

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