Carlos Lopes quitte la Commission économique pour l’Afrique fin octobre

Après quatre ans au poste son poste de secrétaire général adjoint de l’ONU et de secrétaire général de la commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA), le Bissau-Guinéen Carlos Lopes quittera ses fonctions le 30 octobre. C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué rendu public jeudi.

Carlos Lopes, lorsqu’il était Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, à Paris le 18 novembre 2015. © Vincent Fournier/JA

Carlos Lopes, lorsqu’il était Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, à Paris le 18 novembre 2015. © Vincent Fournier/JA

Publié le 30 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Carlos Lopes, huitième secrétaire exécutif de la CEA, a un bilan conséquent, et ses années à la tête de l’institution sont considérées par beaucoup comme décisives, transformant « la CEA en un Think Tank de référence », selon le communiqué. Depuis sa nomination au poste de secrétaire général de la CEA en septembre 2012, l’économiste de 56 ans s’est engagé publiquement contre la perte de millions de dollars par le continent Africain en conséquence de contrats mal négociés.

Il avait aussi fait des flux de capitaux illicites ou encore des réformes fiscales maladroites des sujets réguliers de débat avec les États africains. Il a également fait valoir le besoin du continent en données et en statistiques de qualité, nécessaires à une prise de décision efficace.

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Il est surtout connu pour ses prises de position souvent à contre-courant de la doctrine économique majoritaire dans les institutions internationales. Mercredi 28 septembre, il avait par exemple qualifié le franc CFA de « mécanisme désuet », tandis que se tenait à Paris une réunion des ministre de la zone franc.

« J’ai apprécié mon expérience à la CEA, a déclaré Carlos Lopes jeudi, mais malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin. » Il a cependant promis de continuer à travailler avec des partenaires tels que l’Union Africaine, en particulier sur  un agenda pour 2063 qu’il a contribué à mettre en place.

1988 Il intègre le Pnud à New York. Plus tard, il en sera notamment le représentant au Zimbabwe
2005 Directeur des affaires politiques de Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU
2007 Directeur de l’École des cadres des Nations unies, à Turin, en Italie
2012 Secrétaire exécutif de la CEA

Né en Guinée-Bissau en 1960, parfaitement à l’aise en anglais, en français, en espagnol, en portugais et en kriol (le créole de Guinée-Bissau), il a intégré le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à 28 ans. Il entendait faire de la CEA la plus puissante boîte à idées du continent, véritable force de proposition pour les chefs d’État.

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Le secrétaire exécutif de la CEA aimait également à souligner le rôle décisif des intellectuels et des pionniers du panafricanisime comme Marcus Garvey, W.E.B. DuBois et George Padmore, ou encore Mwalimu Julius, dans la promotion de l’unité du continent et dans la création de l’Union africaine.

Citant même Patrice Lumumba qui prophétisait que « l’Afrique écrira[it] sa propre histoire et à la fois au nord et au sud, et que ce sera une histoire de gloire et de dignité »…

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