RD Congo : les participants au dialogue national vont entamer des négociations directes

Le dialogue national a repris vendredi après dix jours de suspension suite aux violences en marge de la manifestation de l’opposition des 19 et 20 septembre à Kinshasa.

Joseph Kabila, président de la RDC, le 30 juin 2016 à Kindu, dans l’est du pays. © John Bompengo/AP/SIPA

Joseph Kabila, président de la RDC, le 30 juin 2016 à Kindu, dans l’est du pays. © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 30 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Les discussions ont donc repris, vendredi matin, à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, entre les différentes parties participant au dialogue national convoqué par Joseph Kabila et censé résoudre la crise politique en République démocratique du Congo. C’était cependant sans l’Église Catholique, qui a suspendu sa participation la semaine dernière, et en l’absence d’une bonne partie de l’opposition, qui continue de boycotter les discussions.

Des « négociations directes » engagées

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Au terme d’une courte séance plénière les délégués du dialogue national ont annoncé vouloir engager des négociations directes en vue de la signature d’un accord devant sanctionner la fin du dialogue. Jean-Lucien Bussa, porte-parole de la délégation de l’opposition participant au dialogue a déclaré à la presse que « des  négociations directes sur les points de divergences relevés dans le projet d’accord remis par le facilitateur sont désormais engagées ». Un projet d’accord avait en effet été remis à tous les délégués par le facilitateur Edem Kodjo avant la seconde suspension des discussions le 23 septembre.

Cependant la délégation de l’opposition a réaffirmé qu’elle ne comptait pas transiger sur les principes qui fondent l’alternance en RDC, à savoir deux mandats pour le président de la République. « Si transition il y a, cette période d’intérim doit être la plus courte possible et techniquement justifiée », a précisé Jean-Lucien Bussa. Plusieurs opposants au dialogue national accusent en effet la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de projeter d’organiser les élections en 2018, entérinant un glissement du calendrier électoral.

Exposé du président de la Ceni prévu samedi

Le président de la Ceni, Corneille Nangaa, initialement attendu vendredi, devrait faire son exposé sur le processus électoral samedi. « Nous entendrons le président de la Ceni et aussitôt, le groupe de travail composé des délégués de la majorité, de l’opposition, de la société civile et des personnalités va chercher à dégager un compromis sur un accord politique », a déclaré pour sa part She Okitundu, porte-parole de la majorité au dialogue.

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