Burkina : vers la fin de la grève chez Onatel

Sur instruction du gouvernement de Paul Kaba Thieba, la direction générale et le personnel de l’Onatel, opérateur historique de la téléphonie au Burkina et filiale de Maroc Télécom, ont repris lundi les négociations sur une revalorisation des salaires après une semaine d’arrêt de travail.

Fin 2015, Onatel comptait 6,76 millions d’abonnés à la téléphonie mobile au Burkina. © Vincent Fournier/JA

Fin 2015, Onatel comptait 6,76 millions d’abonnés à la téléphonie mobile au Burkina. © Vincent Fournier/JA

Publié le 3 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

C’est le Premier ministre en personne qui s’est saisi du dossier en appelant la direction générale et le personnel de l’Office national des télécommunications (Onatel) à s’asseoir ce week-end autour de la table des négociations après une semaine d’arrêt de travail qui a occasionné des perturbations sur le réseau d’appels et des coupures d’internet.

En conséquence de quoi, le travail a donc repris ce lundi dans les principales agences commerciales de l’opérateur, à Ouagadougou, la capitale, et à Bobo-Dioulasso, dans le sud-ouest, ainsi que dans le reste du pays. « Je peux vous affirmer que la reprise du travail est actée. Les négociations entre les deux parties se déroulent dans de bonnes conditions. La direction générale fera un communiqué à la fin des discussions », a affirmé à Jeune Afrique, Sidi Mohamed Naimi, directeur général de l’Onatel. Si le fond des revendications salariales n’a pas été solutionné, les discussions se poursuivaient lundi.

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Négociations

Le leader burkinabè du mobile, racheté en 2007 par Maroc Télécom pour 144 milliards de F CFA, compte quelque 6,8 millions d’abonnés. Il était paralysé depuis une semaine par une grève du syndicat national des télécommunications (Synatel). Celui-ci réclamait la satisfaction de sa plateforme en 26 points, parmi lesquels la revalorisation et la refonte de la grille salariale, l’équipement des centres techniques et des agences commerciales. Le syndicat exigeait également la fin de l’externalisation des métiers permanents à l’Onatel comme dans la maintenance et les centres d’appels.

« Nous avons une grille salariale inadaptée et incohérente qui cause beaucoup de frustration. Le constat est que Maroc Télécom privilégie l’expertise venue du Maroc alors que nous avons des compétences locales », a déploré Souleymane So, secrétaire général du Synatel, ajoutant que la suspension du mouvement de colère des quelque 854 agents de l’Onatel vise à donner une chance aux négociations. D’après le personnel, direction et salariés se sont d’ores et déjà accordés sur 14 points.

Fin 2015, l’Onatel comptait 6,8 millions d’abonnés à la téléphonie mobile (+24 % sur un an) sur un parc national estimé à quelques 12,5 millions d’abonnés. La filiale locale de Maroc Télécom contrôle 44 % du marché devançant Airtel (37 %) – tombé dans le giron d’Orange en juin – et Telecel (19 %), contrôlé par l’entrepreneur burkinabè Apollinaire Compaoré.

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