Tunisie : 31 personnes écopent de la peine capitale pour l’attaque du domicile d’un ex-ministre

Une trentaine de personnes ont été condamnées par contumace à la peine de mort pour leur implication dans l’attaque en 2014 du domicile de Lotfi Ben Jeddou, alors ministre tunisien de l’Intérieur, dans laquelle quatre policiers avaient été tués, a-t-on appris lundi.

L’ex-ministre tunisien de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, le 17 juillet 2014 à Tunis. © Fethi Belaid/AFP

L’ex-ministre tunisien de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou, le 17 juillet 2014 à Tunis. © Fethi Belaid/AFP

Publié le 3 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Un total de 46 personnes étaient poursuivies par cette attaque commise en mai 2014 au domicile du ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou à Kasserine, et revendiquée par un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Parmi elles, 31 accusés, de nationalités tunisienne et algérienne, étaient jugées en « état de fuite » et ont écopé de la peine capitale, a rapporté à l’AFP le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Sliti.

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« Homicide volontaire et adhésion à un groupe terroriste »

Reconnus coupables d’ »homicide volontaire et adhésion à un groupe terroriste », entre autres, ils ont également été condamnés à 36 ans d’emprisonnement, a précisé la même source à l’AFP.

Sur les 15 accusés restants, huit ont été condamnés à des peines allant de trois à dix ans de prison ferme pour « adhésion à un groupe terroriste et implication dans des affaires liées au terrorisme ». Les sept autres ont bénéficié d’un non-lieu, a ajouté Sofiène Sliti.

Ces jugements ont été prononcés vendredi mais n’ont été communiqués que lundi.

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Deux figures du terrorisme condamnées 

Parmi les 31 accusés condamnés à mort figure Seiffallah Ben Hassine alias « Abou Iyadh », fondateur de Ansar Al-Charia, un groupe jihadiste interdit en Tunisie. Il aurait été tué lors d’une frappe américaine en Libye en 2013 mais son sort reste incertain.

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Le nom de l’Algérien Lokman Abou Sakhr, chef du groupe armé tunisien Okba Ibn Nafaa, la branche locale d’Aqmi, tué selon Tunis dans une opération antiterroriste en mars 2015 à Kasserine, près de la frontière algérienne.

En dépit des appels de plusieurs ONG nationales et internationales, la nouvelle loi antiterroriste, adoptée en juillet, a maintenu la peine de mort.

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