RDC : Jean-Marc Ayrault accuse Joseph Kabila de ne pas respecter la Constitution pour rester au pouvoir

Dans une interview accordée à TV5 Monde lundi dans la soirée, le ministre des Affaires étrangères et du développement international français, Jean-Marc Ayrault, est revenu sur la situation en République démocratique du Congo. Il reproche au président Joseph Kabila de « ne pas respecter la Constitution pour garder le pouvoir » et de créer les conditions d’une guerre civile.

Jean-marc Ayrault aux Nations unies en septembre 2016. © Julie Jacobson/AP/SIPA

Jean-marc Ayrault aux Nations unies en septembre 2016. © Julie Jacobson/AP/SIPA

Publié le 4 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Jean-Marc Ayrault a été pour le moins loquace au sujet de la situation actuelle en RDC. Lors d’une interview à TV5 Monde lundi 3 octobre, le ministre des Affaires étrangères français a dénoncé « le temps de la gouvernance où l’on s’installe au pouvoir, et on en part jamais ». « Cela doit s’achever », a-t-il martelé.

La gouvernance de Kabila fustigée

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Derrière ces mots, un nom : celui de Jospeh Kabila. « Je dénonce ce président qui n’a qu’un but : ne pas respecter la Constitution pour garder le pouvoir », poursuit-il. Mais Jean-Marc Ayrault le sait : émettre une critique à l’égard d’un président africain peut se retourner contre lui. Il a donc d’emblée paré d’éventuelles accusations :

« Ce n’est pas de l’ingérence », soutient-il, eu égard aux propos de Joseph Kabila qui avait signifié récemment à la France que « la RDC n’est pas un département d’outre-mer français ». « Il s’agit seulement du respect du droit et des principes », embraie le ministre.

Menace de sanctions

Jean-Marc Ayrault se montre par ailleurs inquiet de la tension sécuritaire et sociale qui règne en RDC. « Il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu’une date soit fixée pour les élections et que le dialogue national ait vraiment lieu. Il y a un vrai risque de guerre civile ». Enfin, en accord avec les États-Unis, il brandit la menace de sanctions si la situation venait à dégénérer. « S’il faut passer par les sanctions, on les mettra en oeuvre, mais j’appelle surtout à la raison. Si les dirigeants veulent le bien de leur peuple, il faut respecter la Constitution ».

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