RD Congo : Kinshasa répond à Jean-Marc Ayrault et accuse Paris d’« encourager les extrémistes »

La sortie de Jean-Marc Ayrault sur la RDC n’est pas du goût de Kinshasa. Le gouvernement congolais a accusé mardi le chef de la diplomatie française d' »encourager les extrémistes » après ses déclarations demandant au président congolais Joseph Kabila de respecter la Constitution de la RDC et de ne pas se représenter à la présidentielle.

Des partisans de l’opposition congolaise, le 27 juillet 2016 à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Des partisans de l’opposition congolaise, le 27 juillet 2016 à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 4 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

« Après avoir allumé le brasier en encourageant les extrémistes, il évacuera ses compatriotes et laissera les Congolais se débrouiller », s’est agacé Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, en réaction aux propos du ministre français des Affaires étrangères sur la crise politique en RDC sur la chaîne TV5 Monde.

« La sollicitude du ministre Ayrault pour la RDC devient suspecte », a ajouté le porte-parole mardi 4 octobre, parce qu’elle « rappelle les interférences qui ont créé le chaos en Libye ».

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« Aujourd’hui, la RDC a plus besoin de consensus que de ces invectives inutiles », a-t-il poursuivi.

« Je dénonce ce président »

Jean-Marc Ayrault n’avait pas mâché ses mots. « Je dénonce ce président qui n’a qu’un but : ne pas respecter la Constitution pour garder le pouvoir », avait déclaré le chef de la diplomatie française.

Le mandat de Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, arrive à son terme le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.

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Conclave du « Rassemblement » ce mardi 

La Commission électorale de la RDC (Ceni) projette d’ailleurs d’organiser la présidentielle fin 2018, arguant des contraintes logistiques pour justifier ce report.

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La majorité, une frange minoritaire de l’opposition et une fraction de la société civile prennent actuellement part aux travaux du « dialogue national » et négocient depuis samedi un accord politique pour fixer « par consensus » la date de la présidentielle.

Un glissement du calendrier que conteste le « Rassemblement » des forces politiques et sociales rassemblé autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi. Cette mouvance, qui boude le dialogue national, tenait son conclave mardi à Kinshasa pour proposer une « feuille de route de sortie de crise ».

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