Zimbabwe : la justice estime que l’interdiction des manifestations anti-Mugabe est légale

La Haute cour du Zimbabwe a confirmé mardi 4 octobre la validité de l’interdiction de toute manifestation de rue contre le président Robert Mugabe après plusieurs semaines de grèves pour demander le départ du chef de l’État.

Un manifestant face à la police le 26 août 2016 à Harare. © AP/SIPA

Un manifestant face à la police le 26 août 2016 à Harare. © AP/SIPA

Publié le 4 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Selon l’avocat Tendai Biti, qui défend la coalition de partis d’opposition qui contestaient l’interdiction par la police des manifestations, le recours contre l’interdiction a été rejeté par la Haute cour. Les partis politiques feront appel auprès de la Cour suprême.

Pour Tendai Biti, l’interdiction « constitue une violation arbitraire des droits du peuple ».

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« Un jeu dangereux »

Un mouvement de contestation agite le pays depuis quelques mois, sur fond de profonde crise économique. Le gouvernement et les banques manquent cruellement de liquidités, retardant le paiement des salaires des fonctionnaires.

Pour tenter de contrecarrer la grogne anti-Mugabe, la police a interdit tout rassemblement dans la capitale pour un mois, jusqu’au 15 octobre. Aucune manifestation d’ampleur n’a eu lieu à Harare depuis. Des dizaines de militants ont été battus et arrêtés pour avoir participé aux manifestations.

Le président Mugabe, âgé de 92 ans, et au pouvoir depuis 1980, a averti les protestataires en disant « qu’ils étaient en train de jouer un jeu dangereux ».

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