Cameroun : un trio franco-américain au chevet de la modernisation du réseau électrique
Un consortium formé par les français RTE et Nodalis et l’américain PwC devra finaliser la séparation comptable des actifs du réseau de transport d’électricité camerounais gérés par Eneo et leur transfert à la toute nouvelle Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), au plus tard en décembre 2017. Objectif : moderniser la distribution, le maillon faible du secteur de l’électricité.
![Eneo est détenue par le capital-investisseur britannique Actis. © Nicolas Eyidi pour J.A](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/09/15/RS61561_JA15052118080018-scr.jpg)
Eneo est détenue par le capital-investisseur britannique Actis. © Nicolas Eyidi pour J.A
Le consortium formé par les français RTE International, filiale à 100% du gestionnaire du réseau français de transport d’électricité, et Nodalis, la société de conseil en développement des infrastructures, et par l’américain PricewaterhouseCoopers (PwC) va accompagner la mise en service de la nouvelle Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel) au Cameroun.
Après avoir remporté en juin l’appel d’offres international lancé par l’Etat camerounais et la Banque mondiale, ses experts ont entamé leurs séances de travail début juillet.
« Ce projet se décompose en deux grandes étapes, résume le communiqué de RTE publié le lundi 3 octobre, où il estime que le travail s’étalera sur un an. Différents volets techniques, comptables, sociaux, tarifaires, juridiques et fiscaux seront passés en revue grâce à la contribution des différents experts de RTE et de ses partenaires ».
Transfert des actifs d’Eneo
Concrètement, « leur travail consiste à nous aider dans la séparation comptable des actifs du réseau de transport actuellement géré par Eneo [Energy of Cameroon] et leur transfert à la Sonatrel au plus tard en décembre 2017″, précise Mbemi Nyaknga, le patron de Sonatrel.
Cela passe par la définition du périmètre de transport d’électricité qui sera intégré à la Sonatrel, après que l’énergéticien camerounais Eneo a déjà détaché la direction du transport de son organigramme. Un autre aspect de leur travail concernera l’évaluation du nombre de salariés d’Eneo qui devra rejoindre la nouvelle structure.
Un processus que le français RTE avait déjà mené en l’an 2000, lors du détachement du segment transport des activités d’EDF. En une décennie, sa filiale, RTE International, revendique une centaine de projets dans 30 pays.
Créée en octobre 2015, la Sonatrel a pour objectif de faire avancer un plan d’investissement de quelque 500 milliards de F CFA dans la modernisation du réseau de distribution de l’électricité. Envisagé par Eneo, ce plan n’a que très peu progressé. Or la vétusté de la distribution joue lourdement sur les pertes que connaît le réseau électrique.
Ainsi Sonatrel s’apprête-t-elle à boucler des négociations avec la Banque mondiale pour la mobilisation de 375 millions de dollars (335 milliards d’euros) nécessaires à la première phase du projet de réhabilitation du réseau de transport. La signature devrait intervenir fin décembre.
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