Mozambique : ENI conclut un accord avec BP sur le gaz naturel liquéfié

Avec le britannique BP, le groupe pétrolier italien ENI vient de trouver un acquéreur pour le gaz naturel liquéfié qu’il entend exploiter au Mozambique, dans le champ récemment découvert et encore en développement de Coral.

Vue d’une plateforme d’exploration pétrolière de l’italien ENI. © www.eni.com

Vue d’une plateforme d’exploration pétrolière de l’italien ENI. © www.eni.com

Publié le 6 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) vient de conclure un accord avec le britannique BP (British Petroleum) pour lui vendre du gaz naturel liquéfié (GNL) produit au Mozambique sur une durée de vingt ans, rapporte l’agence Reuters mardi 4 octobre 2016. Ce GNL sera produit dans le champ Coral, en développement sur le gisement de la zone 4, dans lequel la firme italienne détient 50% des parts.

Paul Reed, directeur général de BP, s’est dit « satisfait de jouer un rôle déterminant dans le fait de permettre au Mozambique de devenir un pays exportateur de GNL », selon le Financial Times. Les investissements en ce sens, toujours en cours de développement, ont été amplement ralentis par la chute des prix du gaz et du pétrole il y a deux ans.

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Au Mozambique, ENI a été récemment à l’origine de découvertes de gisements qui pourraient permettre au pays de vivre un véritable « boom » gazier. En dépit de ses ressources, le Mozambique reste l’un des pays les plus pauvres de la planète (184e pays sur 187 en 2012, selon l’indice de développement humain du Pnud, le Programme des Nations unies pour le développement).

Accord avec Exxon

ENI détient 50 % du gisement de la zone 4, situé dans le bassin maritime de Rovuma, dans le nord du Mozambique, dont les réserves de gaz sont estimées à environ 2 500 milliards de mètres cubes (environ 85 000 milliards de pieds cubes), soit une des plus importantes découvertes de ces dernières années.

Le reliquat est détenu par le chinois China National Petroleum Corporation (CNPC), qui en a racheté 20 % auprès d’ENI pour 4,2 milliards de dollars en 2013, le sud-coréen Kogas (10 %), le portugais Galp Energia (10 %), et la compagnie publique ENH (Empresa Nacional de Hidrocarbonetos, 10 %).

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En plus, et selon l’agence Reuters, ENI serait parvenu en août dernier à un accord avec l’américain ExxonMobil pour la vente d’une participation dans ce gisement de gaz au Mozambique, même si l’annonce devrait attendre plusieurs mois, à la demande d’Exxon. D’après le Financial Times, la compagnie italienne est à la recherche d’un partenaire financier qui aurait la capacité de l’aider à développer ses infrastructures d’exploitation de GNL au Mozambique.

Avec BP, ENI s’assure ainsi un client pour ses projets à venir, note le FT. Dans la zone 4, le pétrolier italien envisage notamment la construction d’une plateforme offshore d’une capacité de production de 3,3 millions de tonnes par jour de GNL, un projet approuvé par le gouvernement mozambicain en février dernier.

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L’Afrique, premier poste d’ENI

Fin 2015, ENI était présent en Algérie, en Angola, au Congo, en Égypte, au Gabon, au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Liberia, en Libye, au Mozambique, au Nigeria, en Afrique du Sud et en Tunisie, pour un total de 33 487 salariés actifs sur le continent.

Au premier semestre 2016, l’Afrique a représenté 58 % de la production de pétrole et de gaz d’ENI : 634 000 barils équivalent pétrole par jour en Afrique du Nord et 346 000 barils équivalent pétrole par jour au sud du Sahara.

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