Tensions en RDC : la Belgique réduit la durée des visas à six mois pour les diplomates congolais
En raison de la situation politique actuelle en RDC, le ministre belge des affaires étrangères, Didier Reynders, a décidé de limiter à six mois la durée des visa accordés aux responsables de la République démocratique du Congo (RDC), porteurs de passeports diplomatiques.
Comment interpréter cette décision prise par le ministre belge des affaires étrangères ? Mardi 4 octobre, Didier Reynders a annoncé qu’il allait réduire la durée légale des visas à six mois contre un an auparavant. Mais la mesure ne concerne pas l’ensemble de la population congolaise : uniquement « les porteurs de passeports diplomatiques », c’est-à-dire les membres du gouvernement ou les diplomates.
« On peut totalement mettre en place les élections avant la fin de l’année 2017 »
Pour Didier Reynders, le climat politique actuel en RDC est inquiétant, et une période d’incertitude plane après la date du 19 décembre, qui correspond à la fin du mandat présidentiel de Joseph Kabila. Et le report des élections en novembre 2018 a davantage alimenté les craintes, côté belge :
« Je crois qu’il faut faire passer le message que nous ne savons pas quelle sera la situation l’année prochaine, qu’on ne peut pas considérer que les choses vont se poursuivre sans aucun changement. […] Normalement des élections auraient dû avoir lieu cette année. Donc le message doit être très clair sur le sujet, tant vis-à-vis d’ailleurs de la majorité que de l’opposition. On sait que les fichiers électoraux peuvent être prêts pour l’été prochain, et que l’on peut totalement mettre en place les élections, pas seulement présidentielles, mais aussi parlementaires avant la fin de l’année 2017, sans aucune difficulté », a t-il expliqué sur RFI.
Enfin, le ministre belge des affaires étrangères rappelle l’importance de la poursuite et de la réussite d’un dialogue national entamé le 1er septembre à Kinshasa. Pour cela, il faut selon lui notamment convaincre les principales figures d’opposition, Étienne Tshisekedi ou Moïse Katumbi, de s’asseoir à la table des négociations. « Il faut un vrai dialogue inclusif », conclut-il.
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