Ghana : la statue de Gandhi, accusé de racisme dans une pétition, va être « relocalisée »

Les autorités du Ghana ont annoncé leur intention de « relocaliser » une statue du Mahatma Gandhi, offerte par l’Inde il y quelques mois à l’université d’Accra, après la publication d’une pétition dénonçant le « racisme » du leader de l’indépendance indienne.

La statue du leader de l’indépendance indienne, le Mahatma Gandhi à Accra au Ghana, le 22 septembre 2016. © Christian Thompson/AP/SIPA

La statue du leader de l’indépendance indienne, le Mahatma Gandhi à Accra au Ghana, le 22 septembre 2016. © Christian Thompson/AP/SIPA

Publié le 6 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

La polémique aura eu raison de la statue de Gandhi, offerte par l’État indien il y a quelques mois. Du moins en partie : le ministère ghanéen des Affaires étrangères a indiqué suivre l’affaire avec une « profonde préoccupation » et fait part de sa volonté de « relocaliser la statue pour assurer son intégrité et éviter la polémique ».

Gandhi raciste ?

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La statue avait été inaugurée au mois de juin sur le campus par le président indien Pranab Mukherjee pour symboliser l’étroitesse des relations entre le Ghana et l’Inde. Mais en septembre, un groupe de professeurs lance une pétition demandant le retrait de la statue en raison du « racisme » du leader de l’indépendance indienne, exigeant que l’université mette en avant des personnalités africaines.

« Mieux vaut se lever pour notre dignité plutôt que se prosterner devant la volonté d’une superpuissance eurasienne », affirme le texte de la pétition qui cite Gandhi affirmant que les Indiens étaient « infiniment supérieurs » aux Africains. « Gandhi était humain et peut avoir eu ses défauts, mais nous devons nous rappeler que les gens changent » et que l’Inde et le Ghana « ont été les champions de la lutte pour la libération des peuples opprimés dans le monde entier », a rétorqué le ministère.

Crispations autour du passé colonial

Depuis plusieurs mois, un mouvement est apparu dans diverses universités africaines contre la présence de statues témoignant d’un passé colonial. L’université du Cap en Afrique du Sud a ainsi mené une forte campagne pour que soit enlevée de son campus une statue de Cecil Rhodes, un magnat des mines notoirement raciste décédé en 1902.

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