Sénégal : la France ne considère plus la Casamance comme « une zone à risques »

Jusqu’à présent, la France déconseillait à ses ressortissants de se rendre en Casamance. Mercredi, Paris a changé d’avis, cessant de considérer cette région sénégalaise comme « une zone à risques ».

Paysage vers Cap Skirring, en Casamance, le 16 novembre 2006. © Jacques DU SORDET/EditionsduJaguar

Paysage vers Cap Skirring, en Casamance, le 16 novembre 2006. © Jacques DU SORDET/EditionsduJaguar

Publié le 6 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

« Sur proposition de l’Ambassade de France à Dakar, la carte ‘Conseils aux voyageurs’ publiée par le ministère des Affaires étrangères et du Développement international a été modifiée : la Casamance n’est plus classée comme étant une zone à risques », a fait savoir l’ambassade française à Dakar mercredi 5 octobre.

« Suite à l’amélioration de la situation sécuritaire en Casamance, il est désormais possible de se rendre dans cette région en faisant preuve d’une vigilance renforcée », souligne désormais le Quai d’Orsay, tout comme Londres et Berlin, qui appellent pour leur part à la prudence. En cause : le conflit larvé entre le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et l’armée sénégalaise.

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Relance du tourisme ?

Contactée par Jeune Afrique, l’ambassade précise que cette mesure, prise quelques jours après la visite de Manuel Valls à Dakar, vise également à accompagner la relance du tourisme voulue par Macky Sall. Un secteur en souffrance, en particulier en Casamance.

« Cela fait des années qu’on se bat pour que cette étiquette soit enlevée, cette carte est très consultée par les touristes français », souligne Modou Diouf, directeur de l’Office du tourisme de Casamance.

« Il faudra du temps pour réparer les dégâts »

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« Certains opérateurs français étaient découragés, car les assurances ne couvraient pas tous les voyages en Casamance. Résultat, nous sommes passés d’environ 50 000 visiteurs par an dans les années 1990 à près de 20 000 en 2015. Il faudra du temps pour réparer les dégâts », poursuit Modou Diouf, qui déplore que « cette bonne nouvelle arrive peut-être trop tard » pour une relance rapide du tourisme.

Car la carte du ministère français des Affaires étrangères n’explique pas à elle seule les difficultés du tourisme dans cette région pourtant luxuriante. Enclavement, manque de desserte aérienne, la Casamance et le reste du Sénégal ont également été victimes de la psychose liée au virus Ebola, où un seul et unique cas a pourtant été recensé.

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