RDC : reddition de 83 rebelles des FDLR dans l’Est

Quatre-vingt trois rebelles hutu rwandais se sont rendus dimanche au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, à une semaine de l’expiration d’un ultimatum de la communauté internationale intimant à tous ces combattants de remettre leurs armes, a-t-on appris auprès de source officielle.

La région du Nord Kivu à l’est de la RDC, le 5 novembre 2013. © AFP

La région du Nord Kivu à l’est de la RDC, le 5 novembre 2013. © AFP

Publié le 28 décembre 2014 Lecture : 1 minute.

Quatre-vingt trois combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) se sont rendus avec 38 dépendants (femmes et enfants) dans la localité de Buleusa, en territoire de Walikale, a déclaré à l’AFP Feller Lutaichirwa, vice-gouverneur du Nord-Kivu.

Dix-sept autres combattants sont encore "en route" car ils doivent accompagner d’autres "dépendants" à Buleusa, a précisé M. Lutaichirwa qui revenait tout juste avec d’autres responsables de la localité située à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu.

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Les 83 combattants qu’il a vus étaient "tous en tenue civile" et ont remis "37 armes dont 4 armes lourdes", a-t-il précisé.

Selon un communiqué des FDLR daté du 23 décembre, d’autres combattants doivent se rendre à Kalala, au Sud-Kivu. Mais l’AFP n’a pu obtenir aucune confirmation officielle de la réalité de cette reddition.

Les effectifs des FDLR, dont certains membres et dirigeants sont accusés d’avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda, tournent autour de 1.500 à 2.000 combattants, selon certaines estimations.

Le 18 avril, les FDLR avaient annoncé vouloir se séparer d’"ex-combattants importants" afin de "se consacrer à la lutte politique" au Rwanda, qui refuse tout dialogue avec la rébellion.

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Le 30 mai, 97 membres des FDLR s’étaient rendus dans le Nord-Kivu, donnant le coup d’envoi d’un processus de démobilisation de ce groupe armé. Le 9 juin, 83 autres combattants s’étaient rendus dans le Sud-Kivu. Depuis, le processus était au point mort.

La communauté internationale, dont les Etats de la région, avaient donné aux FDLR – y compris à leurs chefs – jusqu’au 2 janvier pour se rendre sans quoi ils s’exposeraient à des attaques de l’armée congolaise et des Casques bleus de la Mission de l’ONU (Monusco).

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Opposées au régime tutsi du président Paul Kagame, au pouvoir à Kigali depuis la fin du génocide, les FDLR sont particulièrement actives dans les Kivus, où elles sont accusées de commettre de graves exactions contre les civils (viols, meurtres, pillages, enrôlements d’enfants-soldats, etc…).
 

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