Afrique – UE : solutions à l’amiable pour les accords de libre-échange
Après avoir fait monter la pression sur les pays africains pour la ratification rapide des Accords de partenariats économiques (APE), la Commission européenne adopte une position plus conciliante. Explications de « Jeune Afrique ».
![Le port de Banana, à l’embouchure du fleuve Congo, à l’extrème ouest de la République démocratique du Congo, ou transit l’essentiel du traffic de carburant provenant de l’Angola voisin, le 29 juin 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/10/06/rs68887_ja16071412030147-lpr.jpg)
Le port de Banana, à l’embouchure du fleuve Congo, à l’extrème ouest de la République démocratique du Congo, ou transit l’essentiel du traffic de carburant provenant de l’Angola voisin, le 29 juin 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA
Le 8 juillet, la Commission européenne avait acté la sortie de six pays africains de l’accès temporaire au marché européen sans droits de douanes ni quotas, entré en vigueur en 2008 dans l’attente de la conclusion d’Accords de partenariats économiques (APE) régionaux, avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC).
Début octobre, les “actes délégués” qui prévoyaient cette sortie au 1er octobre 2016 étaient en passe d’être retirés. Et pour cause : le Botswana (le 30 juin), la Namibie (le 6 juillet) et le Swaziland (le 26 août) ont ratifié l’accord UE-SADC qui s’appliquera à compter du 10 octobre.
Rien de tel côté Cedeao, le Nigeria se refusant toujours à ratifié l’APE régional, ce qui a obligé la Côte d’Ivoire (le 12 août) et le Ghana (le 3 août) à faire ratifier des accords bilatéraux antérieurs au pas de charge.
Enfin, le Kenya a ratifié le 20 septembre l’APE entre l’UE et la Communauté d’Afrique de l’Est, bloqué à l’échelle régionale. Le Kenya, sixième pays visé par la procédure européenne, va donc conserver son accès au marché de l’UE, eu égard à l’importance des échanges bilatéraux qui se sont élevés à 3,5 milliards d’euros en 2015.
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