Côte d’Ivoire : les seconds couteaux défilent au procès de Simone Gbagbo

Les six premiers co-accusés de Simone Gbagbo ont commencé à défiler mardi à la barre de la cour d’assises d’Abidjan. Le premier d’entre eux a nié toute responsabilité dans les violences postélectorales de 2010-2011.

Des co-accusés de Simone Gbagbo avant le début de leur audition, à Abidjan, le 6 janvier 2015. © Sia Kambou/AFP

Des co-accusés de Simone Gbagbo avant le début de leur audition, à Abidjan, le 6 janvier 2015. © Sia Kambou/AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 6 janvier 2015 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 7/01 à 9h30.

Après une semaine d’interruption, le procès de Simone Gbagbo, débuté le 26 décembre, est rentré dans le vif du sujet avec l’audition de 6 premiers co-accusés (sur 82) de l’ex-première dame ivoirienne, accusée d’"atteinte à la sûreté de l’État", présente ce mardi à la Cour d’assises d’Abidjan.

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Présentés comme des "miliciens", les six hommes sont arrivés menottés dans la salle d’audience placée sous haute sécurité. Le premier d’entre eux, tout de blanc vêtu, se nomme Jean-Marius Kéipo, alias "Petit marteau". Né en 1976, c’est un homme de petite taille, le visage couvert d’une énorme barbe. Arrêté en mars 2012, il est poursuivi pour "atteinte à la défense nationale, constitution de bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel, troubles à l’ordre public, coalition de fonctionnaires de rébellion, tribalisme et xénophobie".

>> Lire : Les victimes de la crise témoignent contre Simone Gbgabo

"Bidons d’essence"

À la barre, il dément tout ce qu’on lui reproche en bloc. "Je ne reconnais pas les faits. Je suis une victime de cette crise", lance-t-il. L’accusation, elle, le surnomme le "général brûleur". Dans sa voiture, "on a retrouvé quatre bidons d’essence". "Non, ce sont des bidons d’eau", répond-il au président de la cour, Taïrou Dembélé.

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De nombreuses victimes de la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit en tout 3 000 morts selon l’ONU, furent brûlées vives dans les rue de la capitale. L’avocat général demande à Kéipo "qui a tué" certaines d’entre elles."Je ne les ai pas tuées", répond-il en gardant son calme. Reste à savoir si les 14 témoins attendus à la barre donneront la même version des faits…

(Avec AFP)

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