Mozambique : arrestation du député Muchanga, porte-parole de la Renamo

L’opposant "Antonio Muchanga a été arrêté ce matin [6 janvier] dans une station-service de Matola, dans la banlieue de Maputo", a annoncé mardi Orlando Mudumane, porte-parole de la police de la capitale mozambicaine, énumérant les griefs portés à l’encontre de l’opposant : "organisation d’une manifestation illégale et discours d’incitation à la violence".

Cette arrestation intervient dans un contexte de regain de tension entre le gouvernement et la Renaissance nationale mozambicaine (Renamo), principal parti d’opposition dont Antonio Muchanga est le porte-parole. D’autant que ce dernier refuse toujours de reconnaître les résultats des élections générales du 15 octobre 2014 validées la semaine dernière par le Conseil constitutionnel.

"Marches politiques"

En réaction, la Renamo a lancé samedi des "marches politiques" dans plusieurs villes du Mozambique afin de contester ces résultats. Et lundi, à 48 heures de l’installation des assemblées provinciales à travers le pays, Antonio Muchanga a déclaré à la presse que les députés de la Renamo n’y siégeront pas. Idem pour l’Assemblée nationale dont la mise en place est prévue le 12 janvier.

Un durcissement de ton qui n’a pas tardé à entraîner son arrestation. Il est désormais gardé en détention au siège du commandement de la police.

C’est le retour à la case départ pour Antonio Muchanga, qui vient d’être élu député à l’Assemblée lors des dernières élections d’octobre 2014. L’opposant avait déjà fait l’objet d’une arrestation le 7 juillet 2014 pour "incitation à la violence". Il avait été relâché le 19 août suite à l’adoption d’une loi d’amnistie dans le cadre du dialogue entre le gouvernement et son parti.

(Avec AFP)