AMR négocie l’évacuation de sa bauxite par le rail en Guinée

En attendant de recevoir son permis minier, pour lequel elle vient de faire une demande, la société d’exploration de bauxite AMR étudie ses options pour évacuer sa future production.

AMR revendique 430 millions de tonnes de ressources de bauxite sur son permis en Guinée. © www.amrbauxite.com

AMR revendique 430 millions de tonnes de ressources de bauxite sur son permis en Guinée. © www.amrbauxite.com

Publié le 7 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

Selon les sources de Jeune Afrique à Conakry, la société d’exploration française Alliance minière responsable (AMR) négocie en ce moment deux accords pour organiser l’évacuation par rail de sa future production de bauxite à Boké, vers le port de Kamsar, à 40 km. Le premier, dit « contrat d’accès aux infrastructures », devrait être signé d’ici la fin de l’année avec l’Agence nationale de l’aménagement des infrastructures minières (l’ANAIM), propriétaire du chemin de fer de Boké.

Le second, le « contrat multi utilisateurs », concrétisera véritablement l’accès d’AMR à la voie ferrée. Il devrait être finalisé en principe d’ici la fin du premier semestre 2017. Sur ce volet, la junior minière dirigée par Thibault Launay et Romain Girbal est en pourparlers avec la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), UC RusAl et Global Alumina Corporation (GAC), les trois « usagers » actuels du chemin de fer. L’enjeu porte soit sur l’achat, par AMR, de capacités de transport sur les quotas de RusAl et de GAC, qui ne sortent pour l’instant pas encore de bauxite; soit sur la construction, par AMR, de deux voies d’évitement pour aménager sa propre capacité sur la voie. Le volume des accords d’enlèvement de bauxite que devrait prochainement conclure AMR déterminera son choix. La junior minière part en tout cas sur un rythme de production initiale de 5 millions de tonnes par an dès 2019.

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Programme d’investissement

L’éventuel aménagement de voies d’évitement est inclus dans le programme d’investissement de 200 millions de dollars présenté cette semaine par AMR au ministère des mines, en même temps que l’étude de faisabilité et sa demande de permis minier. Ce budget comprend aussi la réalisation d’une piste de 12 km reliant la future exploitation au rail, ainsi qu’une connexion ferroviaire de 3 km pour organiser le chargement du minerai.

AMR prévoit de financer ses 200 millions de dollars d’investissements en partie en fonds propres, et en partie en dette. Une introduction en Bourse n’est pas à l’ordre du jour. Ses actionnaires minoritaires comptent le milliardaire français Xavier Niel et l’ancienne présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon.

Options

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Même si le rail est pour l’instant l’option privilégiée par AMR, une autre option d’évacuation consisterait pour la société de passer par le Rio Nunez. Auquel cas AMR, qui souhaite conserver au maximum le contrôle de sa chaîne logistique, devrait construire des infrastructures sur le fleuve situé à environ 25 km de la future mine.

AMR pourrait toutefois aussi décider de recourir aux quais d’exportations déjà installés sur les rives, entre autres par la Société minière de Boké (SMB). Cet exportateur de bauxite, voisin d’AMR, est d’ailleurs ouvert à tout partenariat sur ses équipements.

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