Législatives au Maroc : une journée presque normale à Casablanca

Mis à part les écoles publiques, fermées pour accueillir les bureaux de vote, c’est une journée quasi-normale que vit Casablanca. L’affluence dans les bureaux de vote reste assez timide à la mi-journée.

Un bureau de vote à Rabat, à l’occasion des élections législatives, le 7 octobre 2016. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Un bureau de vote à Rabat, à l’occasion des élections législatives, le 7 octobre 2016. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

fahhd iraqi

Publié le 7 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

Ce vendredi 7 octobre, ce sont des vacances scolaires exceptionnelles à l’école Imam Malik à Casablanca. L’établissement, comme la majorité des écoles publiques du royaume, a été reconverti en bureau de vote dépendant de la circonscription Casa – Anfa. À l’entrée, Asmae, 52 ans, enseignante de son état, profite aussi de ce jour férié dans l’enseignement public pour voter. « Depuis toujours je viens accomplir mon devoir citoyen. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais faire défaut surtout que l’on voit le paysage politique s’améliorer », explique-t-elle.

Munie de sa carte d’électrice, un agent d’autorité est à l’accueil pour l’orienter. « Même les citoyens qui n’ont pas leur carte d’électeur où est clairement mentionné le numéro du bureau de vote peuvent venir voter s’ils sont inscrits dans cette circonscription. Ils nous donnent leur numéro de CIN et on leur indique le bureau correspondant parmi les quatre que nous avons dans cet école  », nous explique-t-il.

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Objectif : dépasser les 45%

Le bureau numéro 339 est quasiment désert. En plus du chef de bureau et ses deux assistants qui vérifient les inscriptions, une poignée de représentants de partis sont là pour s’assurer du bon déroulement de l’opération. « Jusqu’à midi, nous avons reçu 107 électeurs », nous confie Imad qui représente le parti de l’Istiqlal. « C’est dans la moyenne « , réagit un des assistants du responsable du bureau de vote. Les élections se déroulant vendredi, on enregistre de l’affluence après la prière, mais aussi en fin d’après-midi à la sortie des bureaux.

Il ne croit pas si bien dire : dans toutes les mosquées du royaume, les prêcheurs avaient pour consigne de rappeler aux fidèles l’importance de se rendre aux urnes. C’est que tous les moyens ont été mobilisés pour appeler à un vote massif : depuis plusieurs semaines, les spots publicitaires défilent dans tous les supports médiatiques, incitant les citoyens à s’exprimer pour ses législatives, dans l’espoir de réaliser un meilleur taux de participation meilleur que les 45% de 2011.

À la mi-journée, quatre heures après l’ouverture des bureaux de vote, l’objectif est encore loin mais reste atteignable : le taux de participation annoncé par le ministère de l’Intérieur est à peine de 10%.

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