Maroc : Salaheddine Mezouar présente sa démission de la présidence du RNI

Le lendemain de l’annonce des résultats des législatives du 7 octobre, le secrétaire général du Rassemblement national des indépendants (RNI) a présenté sa démission à ses collègues du bureau politique. Le président de la Cop22 dit assumer la débâcle de son parti.

Salaheddine Mezouar, patron du RNI et ministre des Affaires étrangères et de la coopération. © Hassan Ouazzani / J.A.

Salaheddine Mezouar, patron du RNI et ministre des Affaires étrangères et de la coopération. © Hassan Ouazzani / J.A.

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 10 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Coup de tonnerre au Rassemblement national des indépendants (RNI, libéraux) ! En pleine réunion du bureau politique de cette formation, dimanche 9 octobre, son dirigeant, Salaheddine Mezouar, a présenté sa démission disant « assumer la responsabilité des résultats du parti dans ces législatives et choisir de se retirer en conséquence », rapporte à Jeune Afrique un membre du bureau politique du parti.

Le parti de la colombe s’est classé seulement quatrième à l’issu de ce scrutin avec 37 sièges, en baisse de 15 sièges par rapport à 2011, où il en avait récolté 52.

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« Le bureau politique n’a pas validé cette démission dans l’attente de la nomination du chef du gouvernement par le roi dans les jours qui viennent et des résultats des tractations pour la constitution de la majorité gouvernementale », ajoute notre source.

Planning trop chargé

À part sa fonction de secrétaire général du RNI, Saleheddine Mezouar est président de la Cop22, qui aura lieu du 7 au 18 novembre à Marrakech. « Il lui est difficile de concilier l’organisation d’un tel évènement et les tractations gouvernementales », nous assure-t-on.

Mais une autre raison, plus personnelle, pourrait justifier la démission de Mezouar. Depuis son entrée au gouvernement en 2013, il s’est placé dans une posture critique vis-à-vis du Parti justice et développement (PJD) et de son chef Abdelilah Benkirane, ne se privant pas d’étaler leurs différences en public. Or, le PJD est arrivé premier dans ces législatives et se voit en bonne posture pour diriger la future coalition gouvernementale. À la tête du RNI, Mezouar aurait eu beaucoup de difficultés à calmer les ambitions ministérielles d’une partie de ses troupes.

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