RDC : la Monusco et l’armée lancent une offensive contre les rebelles burundais des FNL

Décidée fin 2014, une opération militaire conjointe Monusco-armée congolaise a été lancée lundi contre les rebelles burundais des Forces nationales de la libération (FNL), actifs dans le Sud-Kivu. Rien à voir avec les derniers affrontements au Burundi, selon la mission onusienne en RDC.

Un hélicoptère d’attaque de la Monusco dans l’est de la RDC. © Monusco

Un hélicoptère d’attaque de la Monusco dans l’est de la RDC. © Monusco

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Publié le 5 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

"Ce matin [5 janvier], à 6 heures 30, des hélicoptères d’attaque de la brigade d’intervention des Nations unies ont ouvert le bal à Ruhoha, localité située à environ 25 km à l’est d’Uvira, où des positions des rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) étaient préalablement identifiées". Joint au téléphone par Jeune Afrique, le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, porte-parole militaire de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), a précisé que l’offensive s’inscrit dans le cadre du mandat de la Monusco pour "neutraliser tous les groupes armés dans l’est de la RDC".

Selon lui, c’est depuis fin décembre, "en parfaite coordination avec l’armée congolaise", que cette opération conjointe offensive Monusco-FARDC (Forces armées de la RDC) a été décidée. "Rien à voir avec les derniers affrontements au nord de Bujumbura entre un groupe de rebelles burundais venus de la RDC et l’armée burundaise", a souligné le lieutenant-colonel Basse.

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"Consolider la paix"

"L’opération ‘kamilisha usalama 2’ [traduisez en swahili, consolider la paix, NDRL] en cours contre les FNL vise à détruire toutes les bases militaires de ces rebelles dans la région mais aussi à réduire leur capacité de nuisance", a confié l’officier onusien, soulignant qu’après le raid et l’attaque terrestre menée surtout "par le contingent sud-africain de la brigade d’intervention et par les soldats congolais", les rebelles ont abandonné leurs positions.

"Actuellement, des opérations de bouclage et de ratissage se poursuivent pour protéger les civils contre les éventuelles représailles des rebelles en débandade", a affirmé le lieutenant-colonel Basse. "Aucune perte en vies humaines n’est à déplorer du côté de la Monusco ni de celui de l’armée congolaise", a-t-il ajouté.

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Et à ceux qui s’attendaient à voir la Monusco s’attaquer d’abord aux rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) après l’expiration le 2 janvier de l’ultimatum leur accordé par les pays de la région, le porte-parole de la mission onusienne en RDC rassure : "Nous avons la capacité d’ouvrir plusieurs fronts au même moment, mais souffrez que les détails d’une opération militaire ne soient pas mise sur la place publique avant le déclenchement de l’offensive".

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Par Trésor Kibangula

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