Mali : le gouvernement déplore la « mort accidentelle » de Cheikh Ag Aoussa
Le gouvernement malien a exprimé dimanche sa « tristesse » après la mort « accidentelle » du chef militaire de l’ex-rébellion dans une explosion, à Kidal.
Dans un communiqué diffusé dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 octobre, le gouvernement du Mali dit avoir appris « avec tristesse » la mort « accidentelle » de Cheikh Ag Aoussa, un des leaders des mouvements signataires de l’accord de paix au Mali. Il précise que son véhicule « aurait sauté sur un engin explosif improvisé ».
La coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) avait auparavant dénoncé un « assassinat odieux incontestablement prémédité », affirmant que l’explosif avait été placé samedi 8 octobre sur le véhicule pendant que Cheikh Ag Aoussa assistait à une réunion au camp de la mission de l’ONU (Minusma) à Kidal.
Le groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, progouvernemental), que des combats ont opposé en juillet, août et septembre à la CMA, n’a pas officiellement présenté de condoléances. Son secrétaire général, Fahad Ag Almahmoud, a cependant ironisé sur les hommages à Ag Aoussa, considéré comme un « faucon » de l’ex-rébellion. « Il fut un criminel sympa », a-t-il notamment écrit sur Twitter lundi 10 octobre.
La Minusma joue l’apaisement
Dans une tentative de désamorcer les tensions et de prévenir une reprise des hostilités entre groupes armés signataires de l’accord de paix, la Minusma a appelé dimanche « à une action rapide pour que les auteurs de cette attaque soient identifiés et répondent de leurs actes devant la justice ».
Elle a exhorté à « éviter les spéculations et les allégations infondées, et à agir avec retenue et responsabilité », soulignant la difficulté à ce stade de déterminer la nature de l’explosif et s’il avait été placé à bord du véhicule ou sur la route.
Cheikh Ag Aoussa était le numéro deux du haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Ancien bras droit de Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansar Eddine, Cheikh Ag Aoussa avait quitté l’organisation juste après l’intervention lancée en janvier en 2013, à l’initiative de la France, dans le nord du Mali.
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