General Electric confirme un investissement de 2 milliards de dollars dans le rail nigérian

Le conglomérat industriel américain a confirmé son intérêt dans l’acquisition d’une concession pour la rénovation du réseau de chemin de fer au Nigéria, pour un montant de 2 milliards de dollars. Il s’est ainsi rallié à la position du gouvernement nigérian alors que dans un premier temps General Electric évoquait plutôt la somme de 150 millions de dollars.

Une locomotive à Lagos le 13 avril 2013. © Jon Gambrell/AP/SIPA

Une locomotive à Lagos le 13 avril 2013. © Jon Gambrell/AP/SIPA

Publié le 11 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

L’américain General Electric (GE) a confirmé son « vif intérêt » dans l’acquisition d’une concession ferroviaire au Nigeria à hauteur de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros). Une somme bien plus élevée que les 150 millions de dollars à partir de 2017 annoncés initialement par le patron africain du conglomérat industriel américain, Jay Ireland. Mais  un chiffre plus proche des 2,2 milliards repris à la fois par le ministre nigérian des Transports, Chibuike Rotimi Amaechi, et le président Muhammadu Buhari.

Déjà présent au Nigeria dans le secteur de l’énergie, GE s’est finalement rallié à la position du gouvernement nigérian. « Étant donné la taille et l’étendue du projet, il est vraisemblable que la dette et les engagements financiers requis auprès des prêteurs, des partenaires commerciaux et des autres membres du projet se situent dans un éventail autour de 2 milliards de dollars ou plus », écrit la direction du groupe américain dans un communiqué consulté par Reuters.

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Un revirement donc. Une semaine plus tôt, le 3 octobre, le patron de GE Afrique, Jay Ireland, déclarait que les investissements au Nigeria ne constituaient qu’une partie d’une enveloppe plus globale de 2 milliards de dollars que son groupe injecterait en Afrique d’ici 2018. « Il existe des projets d’aménagement dans lesquels nous investissons », annonçait-il lors du sommet sur l’Afrique organisé par le Financial Times à Londres, évoquant la somme de 150 millions de dollars au Nigeria d’ici 2017.

Réseau vieillissant

Si aucun détail sur les investissements visés n’a été donné, Chibuike Rotimi Amaechi, le ministre fédéral des Transports indiquait le 20 septembre à la News Agency of Nigeria, agence de presse d’Abuja, que des discussions étaient en cours avec GE pour la réhabilitation de voies ferrées. Des concessions de 20 à 25 ans pourraient être conclues d’ici janvier 2017, impliquant des investissements de deux milliards de dollars de la part de GE, indiquait encore le ministre nigérian.

Un chiffre ensuite repris à son compte par le président Muhammadu Buhari, dans son discours pour le 56e anniversaire du Nigeria, samedi 1er octobre. « General Electric investit 2,2 milliards de dollars dans une concession qui prévoit la réhabilitation, la fourniture de matériel roulant et la gestion des voies ferrées existantes, y compris la ligne entre Port Harcourt (au sud-est) et Maiduguri (au nord-est) », indiquait Muhammadu Buhari à cette occasion.

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Avec ce contrat, le Nigeria trouve un partenaire de poids pour moderniser son réseau de transport vieillissant, hérité de la colonisation britannique. Le pays ambitionne désormais de remettre sur pied 3 505 kilomètres de voies ferrées en piteux état et de construire de nouvelles infrastructures ferroviaires afin de couvrir davantage son territoire de plus de 180 millions d’habitants, le plus peuplé d’Afrique.

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