Corruption en Angola : Lula dans le viseur de la justice brésilienne
Le parquet fédéral du Brésil a indiqué lundi que l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva était impliqué dans une affaire de trafic d’influence entre 2011 et 2015, au profit de la société de construction Odebrecht, visant à l’obtention de contrats en Angola.
Lula da Silva se retrouve de nouveau dans le collimateur de la justice de son pays. Dans cette nouvelle affaire dévoilée le 10 octobre, par le ministère public, l’ancien président brésilien (2003 – 2010) est soupçonné de faits de « corruption », « blanchiment d’argent » et d’appartenir à une « organisation criminelle ».
L’enquête, dénommée « Janus », s’intéresse également à dix autres personnalités dont Marcelo Odebrecht, ancien président de la société de construction qui porte son nom – qui est également impliqué dans l’affaire de corruption chez Petrobras – et Taiguara Rodrigues dos Santos, le neveu de Lula et propriétaire d’une entreprise que son oncle aurait utilisée pour blanchir de l’argent.
Selon le parquet, Lula aurait favorisé le groupe Odebrecht dans l’obtention de contrats en Angola « grâce aux crédits préférentiels octroyés par la Banque nationale de développement économique et social (BNDES) et d’autres organismes afin d’assurer la libération des fonds pour la réalisation de travaux de génie civil en Angola ».
Au retour, Odebrecht a « distribué, en secret, aux personnes impliquées une somme dépassant les 30 millions de reais (8,4 millions d’euros) », rapporte le communiqué publié lundi par le parquet.
« Acharnement politique »
Une procédure judiciaire de plus qui vient s’ajouter à d’autres affaires auxquelles l’ancien président fait déjà face, notamment un procès pour corruption et blanchiment d’argent dans le scandale Petrobras dans lequel l’argent de ce groupe pétrolier public aurait servi à acheter des dizaines de responsables politiques de toutes obédiences.
« Lula n’a jamais été au courant d’un quelconque système de corruption installé dans Petrobras », a rétorqué lundi l’un des avocats du fondateur du Parti des travailleurs (PT) devant le juge Sergio Moro, qui mène des enquêtes sur cette affaire de corruption dénommée localement « Lava-Jato » (lavage express, en français).
La défense de Lula dénonce une procédure judiciaire remplie de « vices », dénonçant un « acharnement politique » contre l’ancien président qui, selon elle, est désormais considéré comme « l’ennemi public numéro un à bannir de la scène politique brésilienne ».
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