Air Algérie : les voyageurs galèrent et Twitter se marre

Le week-end du 28 et 29 décembre, les voyageurs de la compagnie Air Algérie ont eu leurs nefs mis à rude épreuve, devant patienter jusqu’à six heures dans l’aéroport d’Orly. Alors que la compagnie garde le silence sur les raisons de ces retards, les usagers, eux, ne se privent pas de rappeler sur les réseaux sociaux que cette situation n’a malheureusement plus rien d’exceptionnelle.

Capture d’écran d’un Tweet. © DR

Capture d’écran d’un Tweet. © DR

Publié le 31 décembre 2014 Lecture : 3 minutes.

Entre les deux fêtes, l’ambiance n’était pas aux réjouissances pour certains voyageurs de l’aéroport français d’Orly naviguant avec Air Algérie. Dans la matinée du 27 décembre, ils étaient déjà nombreux à pester en apprenant que leur vol aurait au moins deux heures de retard, puis six heures. Pour ceux qui devaient prendre un autre vol depuis Alger, l’impatience a laissé place à la colère.

Au comptoir de la compagnie aérienne nationale, on tentait de calmer comme on peut les esprits. "Les avions sont bloqués à Alger. Ce n’est pas un problème de personnel, c’est que la flotte est trop petite, et nous avons des problèmes de maintenance", souffle une employée à une cliente venue changer son billet pour un vol le lendemain. À Alger, les voyageurs en partance pour l’Europe sont eux aussi contraints de prendre leur mal en patience.

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Le 29, les vols ont été à nouveau retardés de plusieurs heures, sans qu’aucune explication officielle ne soit fournie aux voyageurs.

Sur Twitter, les internautes se lâchent , entre agacement et ironie.

Pour @HoussamMMG, ça sera six heures d’attente, en famille….

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Tandis que @HoussamMMG se fend du partage d’un petit photomontage ironique…

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Une lenteur que ne manque pas par ailleurs de souligner @NarimeneCherifi…

Tandis que @SyaShanice a trouvé un nouveau slogan pour la compagnie.

De son côté, @sam93270 est au bord de la crise de nerfs. Et pour cause.

Année noire

Un week-end morose à l’image d’une année noire. Comme le laissent entendre les utilisateurs de Twitter, les retards et annulations de vols sont désormais associés au nom de la compagnie, qui en 2014 à multiplié les déconvenues. Une situation critique que ne manque pas de relayer la presse algérienne. Algérie Focus, le 27 décembre, raconte le calvaire de voyageurs "piégés à l’aéroport  Roissy  Charles de Gaulle, le 13 décembre, car ils devaient attendre qu’un pneu neuf soit livré d’Oran pour réparer l’avion, bloqué sur le tarmac parisien." Ou encore le 17 décembre, celui de voyageurs à destination de Montréal qui "ont attendu plus de 10h à l’aéroport d’Alger avant d’embarquer".

Même son de cloche chez nos confrères d’El Watan qui rappellent toute une série d’incidents inquiétants : "Début septembre, deux avions se sont télescopés à l’aéroport d’Alger. Le lendemain, un ATR assurant le vol AH 8168 entre Constantine et Oran, a percuté, au moment de son atterrissage, un sanglier qui se trouvait sur la piste. Moins d’une semaine après, un ATR 72-500 de la compagnie devant assurer le vol AH 6027 Constantine-Alger a fait demi-tour 10 minutes après son décollage de l’aéroport Mohamed Boudiaf, suite à un problème technique. Le 30 août dernier, un avion d’Air Algérie qui s’apprêtait à décoller de l’aéroport de Lille avait effectué une sortie de piste."

Et bien évidemment, le crash du vol AH5017, qui devait relier Ouagadougou à Alger, le 24 juillet dans le nord du Mali avec 116 passagers et membres d’équipage, qui ont tous péri, reste gravé dans les esprits, d’autant plus que les causes ne sont toujours pas connues.

Pendant ce temps-là, au siège de la compagnie, les nouvelles ne sont pas meilleures. Le contrat attribué au canadien S.M. International Construction Inc. (SMi) pour la construction du nouveau siège d’Air Algérie fait l’objet d’une procédure d’arbitrage international… et d’une enquête de l’Office central de répression de la corruption.

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