Algérie : l’opposition au gaz de schiste persiste malgré les assurances du gouvernement

De nouvelles manifestations contre l’exploitation du gaz de schiste se sont déroulées dans le Sahara algérien au lendemain de déclarations du Premier ministre visant à rassurer les populations des provinces concernées, a rapporté l’agence officielle APS.

Les manifestations contre le gaz de schiste se poursuivent dans le sud de l’Algérie. © In Salh Sun & Power/facebook

Les manifestations contre le gaz de schiste se poursuivent dans le sud de l’Algérie. © In Salh Sun & Power/facebook

Publié le 23 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Les manifestations se sont déroulées dans le calme à Ouargla, Adrar, Tamanrasset et In-Salah dans le vaste Sahara algérien, le jeudi 22 janvier. À In-Salah, proche du gisement d’Ahnet, elles se poursuivent sans discontinuer depuis le 27 décembre, date à laquelle le gouvernement a annoncé la fin du premier forage pilote.

Hostilité

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L’Algérie compte investir massivement dans le gaz de schiste afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers mais se heurte à l’hostilité des populations vivant près des gisements, inquiètes des conséquences de la fracturation hydraulique sur l’environnement. Les nouveaux rassemblements sont intervenus au lendemain d’une intervention télévisée du Premier ministre Abdelmalek Sellal assurant qu’aucune licence d’exploitation n’avait été délivrée et que les forages en cours de réalisation serviront seulement à évaluer les réserves.

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« Nous sommes en phase d’évaluation des techniques d’extraction et d’étude de rentabilité commerciale du bassin d’Ahnet », a confirmé le jeudi 22 janvier le ministre de l’Énergie Youcef Yousfi devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

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Pour autant, les autorités algériennes maintiennent qu’il est important de préparer l’après pétrole-conventionnel. Selon le Premier ministre, les réserves de pétrole conventionnel prouvées devraient s’épuiser en 2037. D’où la nécessité, a-t-il justifié, de recourir à l’exploitation de l’énergie non conventionnelle.

Hausse de la production

En attendant, Alger qui a tenté de convaincre les États membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire leur production afin de faire remonter les cours, semble s’être résignée à l’attitude intransigeante de l’Arabie saoudite, opposée à une telle manoeuvre.

L’Algérie envisage désormais d’augmenter sa propre production de pétrole, a déclaré jeudi son ministre de l’Energie Youcef Yousfi. « Nous allons étudier la possibilité d’augmenter notre production en hydrocarbures pour faire remonter les revenus du pays« , a déclaré le ministre, devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

Les hydrocarbures rapportent à l’Algérie plus de 95 % de ses recettes extérieures et contribuent pour 60 % au budget de l’État. Le pays produit 1,2 million de barils/jour correspondant à son quota fixé par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

(Avec AFP)

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