Centrafrique : l’archevêque de Bangui prêche la paix, des violences font plusieurs morts dans le centre du pays

Des actes de représailles perpétrés par des miliciens ex-Séléka après la mort d’un des leurs ont fait mercredi entre six et neuf morts à Kaga Bandoro, dans le centre de la Centrafrique. Des violences qui sont survenues alors qu’au même moment Mgr Dieudonné Nzapalainga, récemment créé cardinal par le pape, marchait pour la paix dans la capitale.

Des Casques bleus de la Minusca en patrouille dans Bangui © Jerome Delay/AP/SIPA

Des Casques bleus de la Minusca en patrouille dans Bangui © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 12 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

C’est une tentative de vol qui a dégénéré, le 12 octobre, en affrontements à Kaga Bandoro. Quatre miliciens ex-Séléka ont attaqué la radio locale Kaga pour s’emparer de son groupe électrogène mais l’opération s’est soldée par la mort de l’un des assaillants.

« À partir de ce moment, il y a eu un dérapage. Les ex-séléka ont décidé d’entreprendre des actions de représailles, mais [notre] force est sur le terrain », a déclaré Renner Onana, chef de bureau de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) dans cette ville du centre du pays, cité par le site de la radio Ndeke Luka.

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Mais le bilan de ces affrontements est lourd. Selon des sources sécuritaires, six à neuf personnes ont été tuées et 17 autres grièvement blessées.

La main tendue du nouveau cardinal

Dans la capitale centrafricaine en revanche, le premier cardinal centrafricain de l’histoire, l‘archevêque de Bangui Mgr Dieudonné Nzapalainga, a marché, ce même mercredi, pour « la paix » vers le quartier musulman.

« Que personne ne nous divise. Nous voulons la paix pour l’avenir de notre pays », a déclaré le cardinal, accompagné de milliers de personnes de confession chrétienne et musulmane.

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La semaine dernière, l’assassinat d’un officier dans le quartier musulman du PK5 de Bangui avait provoqué un cycle de représailles visant notamment des peuls musulmans. Ces violences ont coûté la vie à onze personnes.

C’est dans ce contexte entre la guerre et la paix que se déroulera les 30 et 31 octobre la visite à Bangui de Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, pour annoncer officiellement la fin de l’opération militaire Sangaris, déployée par la France en décembre 2013 afin de stopper les massacres intercommunautaires.

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Des casques bleus de la mission de l’ONU en Centrafrique en patrouille dans les rues de la capitale Bangui, le 12 février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

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