Tunisie : très léger rebond des recettes touristiques en 2014
En 2014, le tourisme a rapporté 1,59 milliard d’euros à la Tunisie, soit 6,4 % de plus qu’un an auparavant. Le nombre de touristes a en revanche baissé de 3,2 % à 6,27 millions. Le pays reste encore loin des niveaux d’avant la révolution de 2011.
![Le tourisme a toujours été un secteur clé de l’économie tunisienne grâce à son climat, ses plages et son patrimoine (huit sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/01/23/Belkata-Tunisie_dr.jpg)
Le tourisme a toujours été un secteur clé de l’économie tunisienne grâce à son climat, ses plages et son patrimoine (huit sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. © DR
Les recettes touristiques en Tunisie ont enregistré une légère croissance en 2014 mais restent loin des niveaux de 2010, l’année de référence pour ce secteur en crise depuis la révolution, a annoncé jeudi le ministère du Tourisme. Les recettes ont atteint 1,59 milliard d’euros en 2014, soit une croissance de 6,4% par rapport à 2013 malgré une baisse de 3% des nuitées, selon les statistiques du ministère. Ce chiffre reste toutefois inférieur de 14,5% aux recettes enregistrées en 2010, d’après la même source.
Le nombre de touristes a de son côté baissé de 3,2 %, passant de 6,27 millions en 2013 à 6.07 millions en 2014. Le nombre de touristes européens en 2014 a baissé de 0,3 % par rapport à 2013, selon le ministère. Ce niveau est très en deça des 6,9 millions de touristes qui ont visité le pays d’Afrique du Nord en 2010.
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Réformes
« Je pense qu’aujourd’hui le tourisme est un secteur en crise, il peine. Il faut des réformes structurelles et si nous ne faisons pas ces réformes structurelles, il va encore plonger », a reconnu Amel Karboul, la ministre tunisienne en charge de ce secteur, lors d’une conférence de presse.
« Pour trois des grands marchés européens, on est en hausse avec l’Allemagne, l’Italie, la Grande-Bretagne. Il y a une reprise, ça c’est très encourageant. Les mauvaises nouvelles c’est que les quatre marchés Russie, France, Scandinavie et Libye sont en baisse », a-t-elle ajouté.
La ministre a notamment relevé que des touristes français avaient annulé leurs réservations à la suite de l’attentat contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo à Paris début janvier.
Qualité
Amel Karboul a également reconnu que selon des études effectuées en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Italie, l’image de la Tunisie était « médiocre ». « Aujourd’hui nous pouvons faire un constat qui est amer (…). La qualité est un réel problème. Je peux vous donner un chiffre sur lequel il est intéressant de méditer: 40% du parc hôtelier a été déclassé depuis 2005 », a-t-elle ajouté.
Le tourisme, secteur clé de l’économie tunisienne, a été très affecté par les crises politiques et l’essor de la mouvance jihadiste depuis la révolution qui a renversé le président Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.
(Avec AFP)
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