Le journaliste Kaneza, lauréat du prix Peter Mackler 2016, espère que le Burundi « puisse être guéri »

À Washington, où il s’est rendu pour recevoir jeudi le prix prix Peter Mackler pour le courage et l’éthique journalistique, Eloge Willy Kaneza a estimé que cette reconnaissance motivera les journalistes burundais à poursuivre leur travail malgré des conditions difficiles. Avant d’exprimer son vœu de voir son pays « être guéri de ses blessures ».

Eloge Willy Kaneza, reporter de SOS Media Burundi, reçoit le Prix Peter Mackler 2016 au National Press Club à Washington, DC, le 13 octobre 2016. © Saul Loeb/AFP

Eloge Willy Kaneza, reporter de SOS Media Burundi, reçoit le Prix Peter Mackler 2016 au National Press Club à Washington, DC, le 13 octobre 2016. © Saul Loeb/AFP

Publié le 14 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

« Cela ne donne pas seulement du courage à moi, mais à mes amis, mes collègues, mon collectif de journalistes », a déclaré Eloge Willy Kaneza, le 13 octobre dans l’enceinte du National Press Club à Washington.

Représentant d’un collectif de reporters pour la plupart anonymes au Burundi, plongé dans une crise politique et en proie aux violences, où la liberté de la presse est menacée, Eloge Willy Kaneza, vainqueur du prix Peter Mackler 2016, a assuré que cette récompense est de nature à donner aux journalistes burundais « plus de courage et de force pour continuer à faire [leur] travail avec précision et professionnalisme, à fournir une information juste ».

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Pour lui, c’est aussi un signe positif pour le Burundi. « C’est un moment d’espoir : celui que mon pays puisse être guéri de ses blessures », a-t-il lâché.

Qui est Eloge Willy Kaneza ?

Eloge Willy Kaneza, 34 ans, est le visage du groupe SOS Médias Burundi, un collectif créé après la fermeture de plusieurs stations de radios à la suite de la tentative de coup d’État par l’armée pour renverser le président Pierre Nkurunziza, en mai 2015.

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Les membres du collectif utilisent réseaux sociaux et applications mobiles pour diffuser une information factuelle rigoureuse, vérifiée par des équipes dans et en dehors du pays, afin d’éviter la propagation de rumeurs qui peuvent provoquer des mouvements de panique et « tuer », comme l’a rappelé Kaneza.

Apparues en avril 2015 après que le président sortant Pierre Nkurunziza eut décidé de se présenter pour un troisième mandat, les violences au Burundi ont fait plus de 500 morts et entraîné le déplacement de 270 000 personnes dans les pays voisins.

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