La Fashion Week d’Alger revoit ses ambitions à la baisse

Lancée en grande pompe voilà un an, la deuxième édition de la Fashion Week d’Alger qui se tient jusqu’à samedi a dû revoir ses ambitions de promotion des créateurs de mode méditerranéen à la baisse. Ils ont été contraints d’alléger le programme.

Photo d’archive de la Black Fashion Week à Paris. © Bruno Levy pour JA

Photo d’archive de la Black Fashion Week à Paris. © Bruno Levy pour JA

Publié le 14 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Alger a donné jeudi 13 octobre le coup d’envoi de la deuxième édition de la Fashion Week du pays. C’est dans le hall à moitié vide du nouvel opéra dans les abords de la capitale que les mannequins, habillés par le créateur algérien Karim Kadid, ont ouvert le bal.

« Le prix d’entrée en a certainement refroidi plus d’un », glisse un invité. Le public doit effectivement dépenser 1 500 dinars algériens, soit 12,5 euros, pour assister au spectacle alors que l’accès aux défilés était gratuit l’an passé.

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« On a dû renoncer à la gratuité car on n’entrait pas dans nos comptes », avance Lynda Younga, directrice générale de Alger Fashion Week (AFW) et fondatrice de l’agence Ambassadrice Nouvelle Méditerranée.

Aucun des sponsors, qui avaient soutenu la première édition de la Fashion Week d’Alger, n’a reconduit son partenariat.

Cure d’amincissement

Les organisateurs ont ainsi compté sur un financement entièrement public. Faute de budget suffisant, le concept a subi une cure d’amincissement : moins de stylistes invités et moins de pays représentés. Douze créateurs, dont deux Tunisiens et deux Franco-Algériens, présenteront leur dernière collection sur le podium de la Fashion Week d’Alger jusqu’au 15 octobre prochain. L’année dernière, les organisateurs avaient réussi à inviter une trentaine de designers issus du bassin méditerranéen, avec l’ambition d’offrir une vitrine au tourisme en Algérie.

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« On a dû abandonner la dimension méditerranéenne de notre projet. Mais il n’était pas question de tout annuler. La Fashion Week d’Alger doit continuer d’exister car c’est une belle vitrine pour l’industrie de la mode algérienne », lance Lynda Younga.

Malgré les difficultés rencontrées cette année, une troisième édition d’Alger Fashion Week serait sur les rails.

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