Côte d’Ivoire : Pascal Affi N’guessan appelle au boycott du référendum sur la Constitution
Au nom de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire, le leader du FPI a appelé au boycott du référendum constitutionnel voulu par Alassane Dramane Ouattara. Il doit se tenir le 30 octobre.
La déclaration fait grand bruit en Côte d’Ivoire. Vendredi, Pascal Affi N’guessan, président du FPI, le principal parti d’opposition du pays, s’est exprimé au nom de l’Alliance des forces démocratiques, une coalition regroupant une dizaine de formations politiques de l’opposition.
Et il n’a pas fait dans la demi-mesure, puisqu’il a purement et simplement appelé ses sympathisants à boycotter le référendum sur la Constitution voulu par Alassane Dramane Ouattara, qui doit se tenir le dimanche 30 octobre.
En entrant en opposition totale avec ce référendum, Pascal Affi N’guessan durcit sa position, puisqu’il avait déjà organisé une manifestation samedi 8 octobre. À l’époque, il défendait simplement le « non » au référendum mais n’appelait pas les électeurs à bouder le scrutin.
Parallèlement, il rejoint aussi la position tenue par l’autre aile du FPI, dirigée par Abou Drahamane Sangaré. Celui-ci en avait déjà appelé au boycott.
« Que les Ivoiriens réservent leur vote pour les élections législatives »
« Il faut que les Ivoiriens réservent leur vote pour les élections législatives à venir. Nous les appelons à se mobiliser massivement pour porter au parlement la majorité des députés, de manière à ce que le FPI et l’AFD-CI aient les moyens juridiques et politiques pour abroger ce qui va se passer le 30 octobre, et mettre en oeuvre un projet constitutionnel qui soit fondateur de la paix, de l’unité nationale, de la démocratie et du progrès économique et social », a déclaré Pascal Affi N’guessan.
Pour le Président Ouattara, le projet tournera définitivement la page des crises successives qui ont secoué ce pays. Il doit aussi permettre d’ « en finir avec l’ivoirité », qui a « empoisonné la vie de ce pays d’Afrique de l’Ouest pendant plus d’une décennie et manqué de le plonger dans la guerre civile ». Le projet clarifie notamment les conditions d’éligibilité à la présidence de la République.
En outre, il prévoit la création d’un poste de vice-président élu en même temps que le Président et d’un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le chef de l’État. Il prévoit d’autre part l’institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels, et une extension des compétences du Conseil économique et social en matière de culture et d’environnement.
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