Burkina : nouvelle coalition de l’opposition pour la « réconciliation »

Huit partis de l’opposition burkinabè dont l’ancien parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ont fondé dimanche à Ouagadougou une coalition pour la « réconciliation », à quelques jours du deuxième anniversaire de la chute du régime de l’ex-président Blaise Compaoré.

Le président burkinabè déchu, Blaise Compaoré, le 26 juillet 2014, à Ouagadougou. © Sia Kambou/AFP

Le président burkinabè déchu, Blaise Compaoré, le 26 juillet 2014, à Ouagadougou. © Sia Kambou/AFP

Publié le 16 octobre 2016 Lecture : 2 minutes.

Baptisée Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (Coder), cette nouvelle coalition de l’opposition regroupe outre le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ancien parti au pouvoir), l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), proche de Djibrill Bassolé, l’ex-chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, ou encore l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) de Me Hermann Yaméogo.

Le Faso autrement de Ablassé Ouédraogo, un autre ancien ministre des Affaires étrangères de Compaoré passé dans l’opposition avant sa chute, est également membre de la coalition. C’est le seul parti ayant activement pris part aux manifestations anti-Compaoré à figurer dans cette coalition,laquelle rassemble les partisans du régime déchu.

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La Coder « est non seulement un cadre de dialogue, de concertation et d’action politique, mais également un cadre de recherche de la cohésion sociale, de l’unité et de la réconciliation nationale des Burkinabè », a déclaré Ablassé Ouédraogo, porte-parole de cette coalition et ancien candidat à la présidentielle.

Dans son « manifeste » fondateur, la Coder dénonce les problèmes sociaux, économiques mais aussi l’appareil judiciaire « qui est presque exclusivement formaté pour le châtiment des anciens alliés, aujourd’hui déclarés parias de la république ».

Un appel à un « dialogue national inclusif »

Ses fondateurs ont lancé « un appel solennel » au président (Roch Marc Christian) Kaboré « pour l’ouverture d’un « dialogue national inclusif, seul chemin qui mène à la paix et à l’unité nationale, gage d’un développement inclusif et durable ».

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Avec ce nouveau regroupement, l’espace politique burkinabè se retrouve divisé en trois grand groupes.

D’un côté figurent les partis politiques proches du pouvoir du président Kaboré, regroupés au sein de l’Alliance pour la majorité présidentielle constituée par une vingtaine de partis dits de gauche. De l’autre côté on trouve les partis regroupés autour du chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré au sein de la Coalition pour le vrai changement, qui comprend des libéraux et des progressistes. Et enfin, la Coder qui regroupe des socio-démocrates mais aussi des partis libéraux et des centristes.

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