RD Congo : la Gécamines va en arbitrage pour bloquer la vente de Tenke Fungurume Mining

Le groupe minier congolais a lancé une procédure d’arbitrage auprès de la Chambre de commerce internationale (CCI) à Paris pour contester la cession par l’américain Freeport-McMoran de sa participation majoritaire dans le mégaprojet de cuivre Tenke Fungurume Mining.

Siège social de Tenke Fungurume Mining, à Lubumbashi, le 09 mars 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Siège social de Tenke Fungurume Mining, à Lubumbashi, le 09 mars 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Publié le 20 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Les positions se durcissent entre la Gécamines et le groupe minier américain Freeport-McMoran.

La compagnie nationale congolaise a entamé une procédure d’arbitrage auprès de la Chambre de commerce internationale (CCI) à Paris pour empêcher la vente par le groupe américain de sa participation majoritaire (56 %) dans Tenke Fungurume Mining (TFM), la première mine de cuivre de la RD Congo (467 millions de livres de cuivre extraites en 2015).

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L’information, rapportée le mercredi 18 octobre par l’agence américaine Bloomberg, a été confirmée à Jeune Afrique par les avocats de la Gécamines, qui n’ont pas souhaité commenté cette procédure.

Bras de fer

Celle-ci marque une nouvelle escalade dans le bras de fer entre la Gécamines et Freeport-McMoran , depuis que ce dernier a annoncé, en mai dernier, un accord de cession de ses parts dans TFM au groupe chinois China Molybdenum pour 2,65 milliards de dollars comptant.

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La Gécamines, qui détient 20 % de TFM, a d’abord dénoncé les conditions dans lesquelles cet accord a été négocié, fustigeant le fait d’en avoir été informée « par les médias ». En septembre, le groupe congolais a annoncé avoir fait une contre-offre à Freeport-McMoran pour le rachat de sa participation. Une annonce qui avait soulevé des interrogations quant aux capacités de la Gécamines à trouver le financement nécessaire à une telle transaction.

Tergiversations canadiennes 

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La procédure d’arbitrage déclenchée par la Gécamines vient compliquer l’équation à laquelle font face Freeport-McMoran et China Molybdenum. En effet, outre la contre-offensive menée par l’opérateur congolais, ils sont également confrontés aux tergiversations de Lundin Mining, également actionnaire de TFM (24 %). Le groupe canadien, qui a manifesté peu d’enthousiasme à l’idée de collaborer avec China Molybdenum, bénéficie d’un droit de préemption sur les actions de Freeport-McMoran. Ce droit de péremption, dont l’échéance était initialement fixée à début août, a été prorogé à plusieurs reprises depuis lors.

Ce jeudi, Lundin a indiqué avoir obtenu une nouvelle prorogation de ce droit de préemption, dont l’échéance a été repoussée jusqu’au 15 novembre.

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