Côte d’Ivoire : des témoins accusent Simone Gbagbo d’être comptable des crimes de son mari

Le procès de Simone Gbagbo, l’ancienne Première dame, a repris mardi à Abidjan avec la constitution des parties civiles.

L’ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, le 15 janvier 2011 à Abidjan. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

L’ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, le 15 janvier 2011 à Abidjan. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

Publié le 20 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Mardi 18 octobre, Nabitou Dosso, commerçante, se présente à la barre. Simone Gbagbo « est comptable des crimes commis par son mari » [actuellement jugé à la CPI, ndlr], déclare-t-elle. « Ma mère, mon frère et mes deux nièces ont été tués, fauchés par un obus à Abobo », un quartier favorable à l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara.

« Elle [Simone Gbagbo] détenait le pouvoir d’État (…) elle a donc donné des instructions dans ce sens », a poursuivi le témoin à charge.

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Simone Gbagbo est notamment accusée d’avoir été impliquée dans la répression sanglante du quartier Abobo et de tirs d’obus sur le marché de ce quartier.

Selon l’accusation, Simone Gbagbo faisait partie d’une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche du régime.

« Des militaires ont tiré à bout portant sur moi »

Karim Coulibaly, marié et père de six enfants se présente ensuite à la barre appuyé sur des béquilles, la jambe droite atrophiée.

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« Des militaires ont tiré à bout portant sur moi, j’ai été atteint à la jambe » affirme-t-il, assurant avoir eu « la vie sauve grâce son talisman, une bague qui me rendait invulnérable ».

« Quel rapport avec l’accusée ici présente ? » lui demande le juge. « Si elle avait encouragé son mari à quitter le pouvoir, je n’aurais pas subi tout ce préjudice, je suis handicapé à vie », répond-il.

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La cour d’assises d’Abidjan juge depuis le 31 mai Simone Gbagbo pour crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

Elle comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », prononcée l’an dernier.

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