Trombinoscope – L’Afrique, parent pauvre des prix Nobel

En 115 ans d’histoire, le prix Nobel n’a récompensé que très rarement les ressortissants africains. Ils sont moins de 20, toutes disciplines confondues, à avoir été nobélisés. Loin derrière des personnalités, des organismes ou institutions venant des autres continents.

Nelson Mandela et F.W. de Klerk posent avec leur médaille d’or et leur diplôme du prix Nobel, le  10 décembre 1993 à Oslo. © Jon Eeg/AP/SIPA

Nelson Mandela et F.W. de Klerk posent avec leur médaille d’or et leur diplôme du prix Nobel, le 10 décembre 1993 à Oslo. © Jon Eeg/AP/SIPA

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Publié le 21 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

À ce jour, l’Afrique ne compte que 17 prix Nobel sur les 911 décernés. Soit 1, 9 % des lauréats de cette récompense de portée mondiale attribuée chaque année, depuis 1901, à des personnalités – physiques ou morales – « ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité ». Telle était la volonté du chimiste et industriel suédois Alfred Nobel, son initiateur.

Si le comité Nobel a déjà délivré dix prix de la paix aux ressortissants ou institutions du continent, il affiche une indifférence déconcertante à l’égard des œuvres littéraires produites par des Africains. Malgré leur talent et leur universalité, ces derniers demeurent en effet les grands oubliés du Nobel de littérature. Seuls quatre d’entre eux ont été primés : le Nigérian Wole Soyinka (1986), l’Égyptien Naguib Mahfouz (1988), la Sud-Africaine Nadine Gordimer (1991) et son compatriote John Maxwell Coetzee (2003).

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Depuis, plus rien ! À se demander si le jury d’Oslo a déjà lu les textes de Chinua Achebe, « père du roman africain moderne », ou ceux de Ngugi wa Thiongo, pour ne citer que ces deux brillants auteurs longtemps considérés comme « nobélisables » par les passionnés de littérature africaine.

Dans les domaines scientifiques, les intellectuels et chercheurs africains ne sont pas non plus les mieux lotis. Mis à part les Sud-Africains Max Theiler, récompensé du prix Nobel de médecine en 1951 pour avoir découvert le vaccin contre la fièvre jaune, et Sydney Brenner en 2002 pour ses découvertes dans le domaine du générique, ou l’Américano-égyptien Ahmed Zewail, décédé début août aux États-Unis, prix Nobel de chimie en 1999 pour ses études sur les stades transitoires des réactions chimiques par spectroscopie laser ultrarapide, les prix de physique, de chimie, de physiologie ou médecine, et d’économie, ont bien davantage été attribués aux Occidentaux.

Voici les rares Nobel africains :

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