Près de cent blessés au Maroc dans des heurts entre étudiants et policiers

Des affrontements lundi entre étudiants grévistes et forces de l’ordre sur un campus à Oujda (nord-est) ont fait près d’une « centaine » de blessés, essentiellement dans les rangs des forces de police, selon un nouveau bilan relayé par la presse mercredi.

Un policier marocain, le 13 juillet 2007 à Casablanca. © Abdelhak Senna/AFP

Un policier marocain, le 13 juillet 2007 à Casablanca. © Abdelhak Senna/AFP

Publié le 25 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le nombre de blessés "avoisine la centaine, dont 62 agents des Forces auxiliaires", selon le quotidien L’Economiste, dont certains policiers "admis en soins intensifs".

Un policier a été grièvement blessé et a "perdu un œil", a affirmé à l’AFP un membre de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendant), tandis que la police a procédé jusque-là à "une arrestation", d’après la même source.

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Il évoque en revanche une difficulté à établir un bilan précis des blessés dans les rangs des manifestants, car "les étudiants ne vont pas se faire soigner à l’hôpital de peur de se faire arrêter".

Selon la police, les forces de l’ordre sont intervenues lundi à Oujda "sur demande de la présidence de l’université Mohammed 1er", où des étudiants empêchaient l’accès à certains cours de masters.

Caillassages

Il s’agissait d’étudiants en droit observant "une grève de 30 jours" contre des modalités d’examens, selon la presse.

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Sur une vidéo postée sur YouTube, on peut voir plusieurs fourgonnettes de police copieusement caillassées par des dizaines de jeunes adultes.

Ces derniers mois, les autorités marocaines ont annoncé une batterie de mesures pour lutter contre les violences –récurrentes– sur certains campus du royaume.

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Fin novembre, une manifestation étudiante visant à protester contre un durcissement de la législation avait déjà été dispersée par la force à Rabat.

Au printemps, après le décès d’un jeune islamiste dans des affrontements entre factions étudiantes à Fès (centre), le ministère de l’Intérieur a indiqué que les forces de l’ordre seraient désormais autorisées à prendre l’initiative d’intervenir –en accord avec les responsables universitaires– sur les campus "en cas de menace à la sécurité ou à l’ordre public".

Fin novembre, une manifestation étudiante visant à protester contre un durcissement de la législation a par ailleurs été dispersée par la force à Rabat.

Ses organisateurs entendaient protester contre une proposition de loi qui prévoit notamment une peine de un an à cinq ans de prison et plusieurs milliers d’euros d’amende pour "violences" mais aussi "participation à des manifestations au sein des universités et cités universitaires".

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